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| Retrouvailles en de tristes circonstances... [Clos] | |
| Invité | Jeu 20 Déc - 10:53 | |
| L'attaque avait été lancée sur Narthan. C'était en juillet 1565, à Breghol. Douglas et Magma menaient un contingent d'une vingtaine de wyrms entrainés et surexcités. Il n'y avait pas de joie cependant dans les rangs, car nous étions en guerre. Et ce n'était pas un simple conflit entre un wyrm et un soldat de l'armée territoriale. Cette fois, il s'agissait de la guerre, la vraie guerre, une guerre ouverte, avec toute l'armée wyrm et toute l'armée territoriale. Philip et Douglas avait longuement réfléchi, longuement retardé cette date fatidique. Mais c'était inévitable pour parvenir à leurs fins, ils n'avaient plus le choix. Il fallait lancer l'attaque et parvenir jusqu'à Limlug. D'après les informations qu'ils avaient récoltés, l'ancestral dragon se trouvait au Tertre, à Keven, à l'abri derrière une ancienne magie. Et comme on ne pouvait parvenir jusqu'à lui, le seul moyen d'avancer, c'était de combattre l'armée territoriale pour accéder aux gouverneurs et obtenir de l'aide de leur part. La tâche s'avérait plus ardue qu'escompté cependant car les gouverneurs semblaient tous du côté de Limlug. Il faudra bien pourtant un jour qu'ils ouvrent les yeux...
Magma restait haut dans le ciel pour le moment, gardant son allié hors de tout danger. Mais de là où il était, Douglas pouvait lancer des spectres enflammés sur le champ de bataille. En secret, il adressait des prières à Agni pour ne pas qu'il croise ses parents. Soudain, Magma fit une embardée et déconcentré, Douglas failli être désarçonné mais il se rattrapa avant de chuter et Magma retrouva son équilibre dans le ciel. Une boule de feu passa à quelques centimètres de sa tête et vint frapper Douglas de plein fouet. Se débarrassant des flammèches qui s'accrochaient à lui, il poussa un puissant cri de rage à destination de son agresseur. Avait-il trouvé un combattant à sa taille ? A quelques mètres en-dessous, il aperçu un dragonnier sur un dragon de feu. Il devait être un soldat de l'escadron d'élite des comètes de feu. Ces soldats étaient les seuls à pouvoir rivaliser contre un wyrm en plein combat. Avec un sourire narquois, Douglas se lança dans le combat contre son ennemi. A coup de boules et de spectres de feu en ce qui concernait les dragonniers, et à coup de crocs et griffes pour les dragons, le combat était rude et il était difficile de savoir qui remporterait la bataille...
Soudain, quelque chose attira le regard de Douglas sur sa gauche. Se concentrant pour puiser plus de chaleur en Magma, il fabriqua une boule de feu plus imposante que ses spectres habituels, et emporté par la vitesse de vol de sa dragonne, il balança son projectile en plein sur le dragonnier qui fut désarçonné, et le temps que son dragon plonge pour lui éviter une chute mortelle, Douglas et Magma avaient disparu.
Le temps qu'il arrive sur l'autre front, l'ombre qu'il avait entraperçue un peu plus tôt, c'était déjà trop tard. Un dragon gisait au sol, un corps mutilé en travers de son dos. Un autre dragon tentait de tenir tête à ses agresseurs mais restait au sol. De loin, Magma en vol stationnaire, Douglas se demanda pourquoi le dragon ne volait pas. Et après un mouvement de ce dernier, il aperçu un autre corps immobile derrière lui. Devant le dragon blessé se tenaient deux silhouettes qui tentaient de combattre les trois wyrms qui s'acharnaient sur les pauvres malheureux. De là où il était, il ne pouvait distinguer de qui il s'agissait, ni des humains, ni des dragons. Une chose était sûre cependant, il ne laisserait pas des wyrms s'attaquer à des soldats ou des innocents sans défense. On ne les entrainait pas dans cette optique. Le coeur battant, Douglas ordonna à Magma de se rendre sur ce front là et de délaisser l'autre pour le moment. La dragonne s'élança de toutes ses forces pour arriver le plus rapidement possible. Elle se posa entre les deux silhouettes et les trois wyrms et c'est là qu'il les reconnu. Il repensa alors à une séance de torture qu'il avait pratiqué deux ans pus tôt contre Aster et Mario, deux wyrms qui avaient violé l'épouse de l'ancien gouverneur de Nordheim. Ces trois là avaient été des amis d'Aster et Mario. La rage de l'époque lui revint en pleine figure et son visage se ferma encore plus. Il descendit du dos de Magma, provoquant la surprise entre les attaquant les défenseurs. Penauds, les wyrms savaient qu'ils avaient fait une erreur et se tinrent à carreaux pour le moment. Douglas se retourna alors vers les deux personnes qui tentaient de protéger leur vie...
-Jordanne... prononça Douglas dans un murmure. Il tourna ensuite son regard vers Arthur puis vers les dragons blessés derrière eux. Son coeur cessa de battre pendant une seconde quand il les reconnu et quand il vit les corps des deux adultes, gisant plus loin. Sa gorge se noua et la rage se réveilla de plus belle. Fronçant les sourcils, il se retourna calmement et s'approcha des trois wyrms qui faisaient front.
Soudain, un phénomène étrange et inquiétant arriva. Magma rejeta la tête en arrière poussant un cri puissant de désespoir, écho de la peine que ressentait son allié. Alors, Douglas fut entièrement entouré de flammes à peine visibles au début, puis de plus en plus. Petit à petit le feu se concentra vers ses mains, et les wyrms n'eurent pas le temps de fuir (même s'ils essayèrent) ou de crier. La seconde d'après, il ne restait que des corps calcinés. Douglas se retourna, passa devant Magma, devant son frère et sa soeur, et devant même le dragon de sa mère qui ne broncha pas, et s'approcha du corps à peine vivant.
Il tomba à genoux et prit le corps de sa mère dans ses bras. Il déposa un baiser sur son front noirci. La femme sourit faiblement et essaya de parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
-Chhhhh. Ne parle pas... maman... -Je... suis désolée.
Douglas versa une larme qui tomba sur la joue de sa mère. Elle avait trouvé la force de lever une main pour venir caresser les cheveux de son fils qu'elle n'avait pas revu depuis plusieurs années. C'était un geste qu'elle répétait souvent quand il était enfant. Douglas ferma les yeux et serra le corps de sa mère fort contre lui... *C'est à moi d'être désolé...* Pensa-t-il.
Elle avait rendu son dernier soupire. Douglas pleura en silence, abandonnant la rage au chagrin, secoué de sanglots. Le dragon de sa mère se coucha auprès de sa dragonnière. Magma se coucha à son tour là où elle était. Douglas ignora pendant un moment ce qui se passait autour de lui, aveugle et sourd au monde dans lequel il était plongé. Tout ce qu'il voyait c'était sa mère morte et la noirceur de son chagrin. |
| | | + Date d'inscription : 02/07/2012 + Messages : 1692 + Orbes : 116 + Âge du Personnage : 19 ans + Année : 3ème + Nom du dragon : Kerinea + Type de Dragon : Eau + Le Don légué : Pluie d'automne Calisto Lionheart | Jeu 20 Déc - 13:24 | |
| - Arrête !En riant à grands cris, Jordanne tentait vainement de résister aux chatouilles qu'Arthur lui infligeait. Depuis des années maintenant, le couple n'était plus nouveau. Il avait fallu du temps à tout le monde pour se faire à l'idée qu'ils étaient devenus inséparables, encore plus depuis qu'ils s'étaient mariés il y avait de cela quelques mois. Nailah avait tout organisé concernant son enterrement de vie de jeune fille, évènement dont elle se souvenait encore avec un grand sourire. Et pourtant, les temps étaient devenus très difficiles avec la guerre qui s'était étendue sur le Territoire depuis deux ans maintenant. Jordanne et Arthur n'avaient pourtant pas encore le droit d'y participer, étant encore en pleine phase d'apprentissage à Lindorm. Ifrit et Tanaris s'étaient entendus dès leur première rencontre étonnamment. À tel point que le dragon de feu finissait immanquablement par rejoindre les chants paillards du dragon de foudre, au plus grand désespoir des deux humains. Malgré la situation, Jordanne finissait par en rire, il n'était rien de plus précieux que ces moments de joie à l'heure où les combats finissaient immanquablement par faire des victimes. Ainsi, Nicola Ferretti, très estimé professeur de combat, était tombé au front. Cette perte fut un poids très douloureux à porter pour l'Académie qui perdait un homme très apprécié de ses élèves. Jordanne n'avait pu empêcher une larme de couler, surtout quand la liste des morts continuait à s'allonger. Mais avec le temps, son cœur arrivait à supporter ces annonces funèbres pour se renforcer. Mais tout cœur fort qu'il fut, il ne résista pas à ce jour-là... Le réveil avait été tranquille. Les deux amoureux étaient descendus prendre le petit-déjeuner avec leurs parents. Aaron et Morgane les avaient accueilli avec le sourire et les embrassades quotidiennes. Il fallait dire que cela avait mis du temps avant que tout ne redevienne vraiment normal. On était en vacances, la reprise des cours n'allait pas tarder à arriver mais pour le moment, c'était plutôt calme. La journée était déjà bien entamée quand la corne du village de Dali annonçait un évènement qui n'était pas arrivé depuis deux semaines. Un conflit wyrm avait éclaté à Bregolh, contraignant Aaron et Morgan à s'y rendre avec Bahamut et Bélias. Mais Jo ne pouvait pas laisser faire une telle chose en restant les bras croisés. Avec Ifrit, Arthur et Tanaris qui avaient eux aussi décidé la même chose, ils s'envolèrent tous les quatre rejoindre le contingent de l'armée territoriale qui défendait la capitale de Narthan. La situation était pire que ce qu'ils estimaient. Les wyrms étaient plus d'une vingtaine, trop pour les soldats sans alliés dragons qui pourtant se défendaient avec tous les moyens dont ils disposaient. Les quatre McCallan prêtèrent main forte aux partisans de Limlug avec toute la force qu'ils avaient. Jo avait sorti Masamune et se battait avec rage contre une wyrm à force égale. Concentrée comme lors de ses cours de combat, elle portait des coups larges et des estocs avec sa grosse épée, même si une demi-seconde d'inattention permit à son adversaire de la blesser à l’œil gauche à l'aide d'une dague jusque là dissimulée. En sentant la douleur de son alliée, Ifrit hurla de rage, faisant retentir son cri impressionnant dans les rues. Il vola avec vitesse vers celle qui eut osé effleurer son alliée, l'arrachant du sol et la secouant comme un prunier avant de la lâcher avec violence contre le premier mur qui croisa son chemin. La wyrm tomba au sol sans un cri, tel un pantin désarticulé. Son dragon se mit à rugir à son tour et redoubla lui aussi de violence, tentant d'atteindre le bourreau de son allié, quand Bahamut et Bélias s'interposèrent pour l'attaquer sans possibilité de rétorquer. Alors que les McCallan se retrouvaient sur une place adjacente de Bregolh afin de redéfinir une stratégie, trois autres wyrms s'étaient approchés et avaient lancé les provocations. Malgré toute leur expérience, Aaron, Bahamut, Morgane et Bélias eurent beaucoup de difficultés à parer leurs attaques, même avec toute l'aide de Jordanne, d'Arthur et de leurs alliés ailés. Puis tout bascula, sombra dans l'horreur... Bahamut mourut... Les assauts des trois dragons ennemis avaient été mortels. Aaron avait bien tenté de le protéger mais ce ne fut guère suffisant car il fut touché lui aussi, s'écroulant sur le corps de son allié. Morgane fut elle aussi grièvement blessée, tandis que Bélias essayait de la protéger contre les attaques vicieuses. Arthur et Jo, accompagnés d'Ifrit et Tanaris, tentaient tant bien que mal de résister aux attaques des wyrms, bien plus forts cependant. Mais la rage de voir ses parents et leurs dragons blessés lui donnait assez d'adrénaline pour parer et rendre coups pour coups. Masamune voletait dans tous les sens Jusqu'à ce que Douglas et Magma firent leur apparition. Jo n'en crut pas ses yeux et n'eut pas le temps de répliquer quand il se tourna vers ses "compagnons" wyrm et dans la fureur qui le caractérisait, il les abattit d'un coup avec son don spectaculaire. Impressionnée, la jeune femme ne bougeait plus d'un pouce, laissant tomber à terre son épée lourde. Puis alors que Doug se précipitait vers Morgane, Jo filait vers Aaron et le descendit de Bahamut en l'allongeant au sol, posant sa tête doucement sur ses genoux... Les larmes coulèrent sans même qu'elle ne puisse les sentir. - Jo... Ne t'occupe pas de moi...- Tais-toi ! Tu dois garder des forces ! Je vais appeler un soigneur ! QUELQU'UN S'IL VOUS PLAIT !! MON PERE A BESOIN D'AIDE !!- Non, Jo... C'est... Trop tard...Les sanglots menaçaient de l'emporter alors que son père eut tout juste la force de porter la main à sa joue. - Je suis... Si fier de toi... Ma fille...Jo ne voyait plus rien. Tout ce qui l'entourait s'était effacé : la présence de Doug, d'Arthur, Morgane qui elle aussi se mourait, Bahamut déjà mort, Bélias et Magma couchés, Ifrit qui avait suivi le mouvement, ainsi que Tanaris. Jo ne voyait que son père qui s'apprêtait à rendre son dernier souffle. - Non, ne me laisse pas. Papa, s'il te plaît...- Ma chérie... Mon heure est venue... Tu dois être forte... Protège Dali...Aaron fit une grimace douloureuse avant de lui lancer un dernier sourire. - Je t'aime...Puis il expira une dernière fois en fermant les yeux... Jo ferma les siens et serra très fort contre elle son père qui venait de mourir dans ses bras. Et elle resta là, sanglotant silencieusement sans retenue, ne se souciant plus du tout de ce qui pouvait bien se passer autour d'elle. Sa douleur était si forte, sa tristesse aussi vaste que le ciel, sa haine brûlante comme les flammes de l'enfer envers les cadavres calcinés de leurs agresseurs... |
| | | + Date d'inscription : 07/09/2012 + Messages : 578 + Orbes : 451 + Âge du Personnage : 25 ans + Poste occupé : Représentant du Peuple Narthes [Gouverneur] + Nom du dragon : Tanaris + Type de Dragon : Foudre + Le Don légué : Electrifier ses Armes Arthur Apostam | Jeu 20 Déc - 14:34 | |
| (Me suis permis de dire que la bataille finissait....dîtes-moi si vous voulez que je retire ce passage ^^')
Alors qu’on était là, le sang et les hurlements en unique musique de cette scène de plus en plus macabre, je me demandais si tout n’avait pas été un rêve. La matinée avait commencé, à l’image des précédentes. Calme et tranquille, presque monotone. J’aimais ces moments, car je me sentais à nouveau à ma place. Il avait été long pour moi de retrouver la proximité qu’avait été la mienne avec mes « parents ». Surtout avec mon Père, avec Aaron. Ma situation avec Jordanne était la cause, mais lorsque finalement ils l’acceptèrent, malgré la guerre qui nous ravageait tous, je fus rassuré. La vérité avait été à demi dévoilé, et j’avais put épouser celle que j’aimais. Je continuer de forger, pour ceux partant sur le front…et lorsque je n’étais nullement à l’académie. Je regrettais souvent de ne pouvoir aider autrement, me sentant comme manquant à mes devoirs.
Lorsque ce genre de pensées me parvenaient, je me souvenais que si Tanaris ne m’avait pas choisit, aujourd’hui, j’aurais rejoint les armées territoriales, bien que je n’eus de Dragons. J’aurais combattu, et offert mon savoir-faire de forgeron à la Nation. Mais, ce matin, je ne voyais que la douceur d’un foyer. Le calme d’une vie faussement paisible. Car le cor retentit, et tout le monde se mit en branle. Je ne pouvais rester à Dali, les bras croisés, alors que nos parents s’en allaient guerroyés. Impossible : impensable ! Jo’ ne pouvait l’accepter aussi, et même si mon égoïsme de la vouloir à l’abri m’aurait poussé à donner raison à nos parents…je me gardais de toutes remarques.
Nous avions obtenu « gain de causes »…et nous avions donc rejoint les renforts pour notre capitale. Pour notre cité. Tanaris semblait excité, et j’avoue que le canaliser n’était pas chose aisée. Ce véritable petit chien fou…auquel j’avais fini par m’attacher. Et le champ de bataille vint à se faire voir, et nous le rejoignîmes avec force et conviction. Je voyais ma femme se battre comme une véritable lionne, alors que de ma propre lame électrifié, j’usais de mon escrime pour me démener. Tanaris était déchaîné, puissant dans les hurlements une forme de rage et de hargne que je ne lui connaissais que rarement. Le voir ainsi, au milieu des combats, laissait comprendre qu’il s’y sentait à sa place. Beaucoup plus qu’enfermé quelque part…voir même, plus que dans la réserve de l’académie : pour dire.
Je fus blessé une première fois à la joue, puis une seconde fois sur la même…bien que mon corps ait essuyé d’autres plaies de profondeur moindre. Mais je n’en avais cure. Tous ce qui comptait, c’était ma Nation, ma patrie, ma Famille, ma Vie. Tuer ou être tué…j’avais beau le savoir, j’ai beau le savoir plutôt, le mettre en application ne peut que vous dire de grandir d’avantage. Jamais, à son âge, mon épouse n’aurait dû participer à ce carnage ! Et pourtant…ce n’est plus si rare de nos jours. Nous étions en difficulté, pris par surprise alors que nous tentions de nous réorganiser. Le combat était rude, mais lorsque je vis Bahamut tombé, puis Aaron…suivit de Morgane. Ma famille…Mes êtres chers. Je ne voyais plus qu’eux, et ces hommes, non ! Ces rebuts de l’humanité qui avait osé détruire ceux qui m’étaient le plus cher. Mon cri fut puissant, mais venait de fond de mon âme. Néanmoins, je ne put porter mon attaque à ce Wyrm, qu’une masse trop connue s’interposa. Comment osait-il ?!
Je comptais l’attaquer, mais son pouvoir fut dirigé vers ces monstres, ces meurtriers. Je me sais hypocrites de penser ainsi alors que du sang recouvre ma lame et mes mains, de même que mon corps. Un sang qui n’est nullement le mien. Mais je ne peux tolérer l’existence de ces meurtriers. Nous nous tenions à l’égard du gros de la bataille ! Nous n’étions pas sur nos gardes, nous avons été pris en traîtres ! Je Le vit alors, celui qui avait probablement juré de me faire la peau pour la passion qui m’étreignait en présence de Jordanne. Mais alors que je comptais l’empêcher de rejoindre notre mère, son regard m’en dissuada.
Ma haine envers Lui n’a toujours été que pour sa lâcheté, l’abandon qu’il nous a forcé à subir et vivre. Et quand bien même je l’ai en face de moi, je ne peux pas le voir comme ces autres Wyrms, ces monstres assoiffés de sang. Tanaris, derrière moi, grognais. Mon trouble palpable…alors que bientôt, les cris et hurlement du champ de bataille me semblait lointain. Alors que le décor de ruines semblait s’éteindre pour ne plus laisser qu’un fond blanc…un fond blanc coloré des corps sans vie des miens, de leurs dragons…et des corps souffrant de mon frère et ma femme.
J’avais entendu les derniers mots tant de Mère que de Père. Ma poigne se referma sur la poignée de mon arme. Faisant quelque pas, je me dirigeais d’abord vers celui qui avait d’abord était mon exemple : mon frère. Celui qui nous avait trahit… Il tenait le corps de celle que j’appelais Mère avec tant de détresse, que la colère et le chagrin vrillaient mon âme. Comment osait-il avoir mal alors que c’était SES hommes les responsables ?! Mon regard se tourna vers la silhouette éplorée de ma compagne…
Les voir, tout deux ainsi, j’avais mal. Mais je ne pouvais pas me permettre de faiblir, pas maintenant. Nous étions encore sur un champ de bataille ! La mort tournait encore autour de nous ! Mais les larmes glissaient quand même de mes yeux, alors que ma lèvres inférieurs saignaient de n’être que trop mordu. La rage, la colère, me vrillait le corps à l’image d’un orage sans fin. La lame de mon sabre crépitait d’électricité sous le coup de cette colère que je contenais. Délaissant un instant celui que je n’aurais sut consoler, que je ne pouvais consoler tellement j’étais tiraillé, je me dirigeais vers ma bien-aimé et la prit dans mes bras, la serrant contre moi. Qu’elle hurle, qu’elle pleure, je voulais qu’elle lâche ses émotions. Ma lame plantée dans le sol, je regardais Ifrit…il ne faut pas qu’elle reste ici, pas maintenant.
Les mots me manquaient, et je préférais la garder en sûreté contre moi. Tanaris, droit et fier, veillait prés de nous, de même qu’Ifrit. Magma ne lâchait pas du regard, et Bélias restait prés de notre Mère. Ma gorge, rendu sèche par l’émotion, et ma voix rauque sous tout ce que je gardais en moi pour ne pas que nous restions complètement sans défense, pour ne pas succomber au chagrin et y perdre la dernière once de raison qu’il me restait, je lançais à Douglas :
« Pourquoi Douglas ? Pourquoi tous ces morts ?! »
Une colère indubitable vivait en moi en cet instant, alors qu’un cor annonçant la retraite ennemie sonnée. Pour moi, cette bataille n’était pas une victoire, mais la plus grande de mes pertes et de mes défaites. Pour moi, il n’y avait plus que rage et colère…et Elle. Elle que je voulais protéger de tout ça. Elle que je ne pouvais qu’aimer, et lui, que je ne pouvais que questionner ! A nouveau, finalement, j’étais orphelin de père et de mère. Encore et toujours. |
| | | Invité | Jeu 20 Déc - 15:58 | |
| A travers la brume de son regard humide, il aperçu une ombre passer à côté de lui. Jordanne lâchait son épée pour aller étreindre leur père, mourant lui aussi. L'épée tomba au sol près de Douglas qui serrait toujours sa mère contre lui, la berçant comme elle le faisait autrefois. Des nuages se dispersèrent pour laisser passer un rayon de soleil qui tomba sur le métal de la lame et vint lui faire un clin d'oeil. Cette épée était dans la famille depuis des générations, et elle revenait au premier des enfants qui avait l'honneur de se lier avec un dragon de feu. Par définition, Masamune aurait dû lui revenir, car il avait connu Magma en premier. Il avait passé l'épreuve d'alliance en premier... mais il avait échoué, et il était partie. Il avait donc perdu ce droit. Masamune était donc revenue à Jordanne, ce qui n'était pas une mauvaise chose, loin de là. Une paire de jambes passa dans son champ de vision et il détourna le regard pour continuer de pleurer en paix contre le corps de sa mère. Il entendit Arthur s'éloigner vers leur soeur mais préféra mettre de côté tout ceci. Arthur était là pour Jordanne et c'était tout ce qui comptait pour le moment.
Il était incapable de faire le moindre mouvement, de dire le moindre mot. Son coeur était en pièce et il ignorait comment il pourrait se relever de tout ceci. Depuis toutes ces années, il s'était entrainé et il avait combattu dans le seul but de pouvoir un jour revoir sa famille et de pouvoir revenir vivre parmi eux, en paix. C'était là le seul et unique but des wyrms. Du moins, de ceux qui avaient retenu la leçon. Car beaucoup de ces rebelles ne savaient plus vraiment pourquoi ils combattaient l'armée des territoires.
Le corps de sa mère commençait à devenir froid et raide dans ses bras. Refusant de garder ce souvenir de celle qui l'avait mise au monde, qui l'avait élevé et par-dessus tout, qui l'avait aimé, Douglas la reposa doucement devant lui, puis, jetant un regard à Magma à ses côtés, pour y puiser la force nécessaire, il s'apprêtait à se relever. Mais la voix d'Arthur, et les questions qu'il formulait, l'accablaient. Oui pourquoi. Pourquoi tous ces morts ? Pourquoi tout ce sang, et ces combats ? Je ne sais plus. J'ai oublié. ILS ont oublié. Et moi, je ne peux pas me battre contre une armée qui a oublié pourquoi elle se bat, pourquoi elle se battait au départ. Douglas perdait foi. Foi en son dieu, foi en lui, en son chef même. Il doutait de tout et de tout le monde. Accablé par les années, éloigné de sa famille, de ceux qu'il aimait, tout ça pour quoi ?
Il tourna une fois encore le regard vers Magma. La dragonne releva la tête, fière et fixa son allié. Douglas sourit faiblement. Oui. Voilà pourquoi. Voilà la raison. Cette amour qu'il lisait dans le regard de sa dragonne. La liberté. Liberté d'aimer.
Il se releva finalement avec difficulté, épuisé d'avoir donné toute son énergie pour sauver son frère et sa soeur. Pour venger ses parents. Faiblement, il se redressa, mais resta sur place, sans possibilité d'avancer vers Arthur et Jordanne. Sans pouvoir affronter un nouvaau corps. Celui de l'homme qu'il croyait invicible : son père. C'est d'une voix faible qu'il parvint à répondre à Arthur.
- Tu ne peux pas encore comprendre pourquoi, Arthur. Tu dois d'abord comprendre mieux ton dragon pour ça. Tu dois comprendre que... que les dragons et nous, c'est bien plus que ce que tes yeux te permettent de voir pour le moment.
Lentement, il se pencha pour ramasser Masamune, puis fit quelques pas en leur direction. Entendre les sanglots de sa soeur était un déchirement. Il aurait aimé pouvoir la prendre dans ses bras et la consoler comme autrefois. Mais Arthur ne le laisserait pas faire, il en était convaincu. Il voulait d'abord avoir ses réponses, comme toujours. Les questions ne s'arrêteraient pas là. Douglas était fatigué d'avance de ses questions. Il ne voulait pas y répondre. Il ne voulait même pas y réfléchir. Il voulait seulement qu'on le laisse en paix, pleurer ses parents. |
| | | + Date d'inscription : 02/07/2012 + Messages : 1692 + Orbes : 116 + Âge du Personnage : 19 ans + Année : 3ème + Nom du dragon : Kerinea + Type de Dragon : Eau + Le Don légué : Pluie d'automne Calisto Lionheart | Jeu 20 Déc - 17:51 | |
| Elle ne pourrait plus se relever...
Ses parents étaient partis sans elle, dans un endroit où elle ne pourrait plus les atteindre, où elle ne pourrait plus leur parler, où elle ne pourrait plus rire avec eux... Ils étaient bel et bien partis et ne reviendraient jamais. Se débattant un instant contre la personne qui essayait de l'arracher à son père, Jordanne assurait sa prise sur le cou d'Aaron avant de perdre pied et de se laisser enlacer.
Arthur, son mari, la serrait contre lui sans dire un mot, l'assurant de sa présence, de sa douleur. Jordanne finit par l'entourer de ses bras et se laissa aller à exprimer sa souffrance dans de longs pleurs toujours muets. Elle ne pouvait plus parler, se contentant de trembler de la souffrance la plus difficile à affronter. La perte des êtres chers étaient toujours une épreuve, mais là, cet instant-là... Elle avait toujours cru ses parents immortels. Ils en avaient pourtant traversé des conflits et s'en étaient toujours sortis indemnes. Rien de tout ça n'aurait jamais dû arriver et sa haine envers les wyrms ne cessait de grandir.
Du fond de sa douleur, elle entendait à peine Arthur et Douglas se parler, ne comprenait pas le moindre mot de ce qu'ils avaient pu se dire. Tout ce à quoi elle pouvait penser, c'était à la peine immense d'avoir perdu ses parents. Mais le son de la voix de Doug la fit lentement se redresser.
Se tournant vers lui, les yeux noyés de larmes, Jordanne se détacha doucement d'Arthur et fit un pas hésitant vers son grand frère, avant de finalement être emportée par son élan et de se jeter dans ses bras.
- Douggie, je t'en prie, ne pars pas ! Reste avec moi ! Je ne veux pas te perdre de nouveau !
Jo parlais doucement, comme si le fait de le supplier allait ouvrir le ciel et la foudroyer sur place. Elle savait pertinemment qu'il ne resterait pas, qu'il allait repartir Dieu seul savait où, mais cela ne l'empêchait pas de tenter de le convaincre. Il était son grand frère après tout. |
| | | + Date d'inscription : 07/09/2012 + Messages : 578 + Orbes : 451 + Âge du Personnage : 25 ans + Poste occupé : Représentant du Peuple Narthes [Gouverneur] + Nom du dragon : Tanaris + Type de Dragon : Foudre + Le Don légué : Electrifier ses Armes Arthur Apostam | Jeu 20 Déc - 18:26 | |
| Du coin de l’œil, je pouvais suivre les actes de Douglas envers le corps de notre mère. Lorsqu’il s’était retrouvé face à moi, je n’avais put retenir mes questions, mes paroles. La douleur était aussi forte en moi que pour eux…Mais je me devais d’être fort : pour deux. Pour Jordanne et moi. Ifrit serait un soutien pour Jo’, je n’en doutais pas. Mais, présentement, je n’allais pas laisser ma femme seule. Pas dans cette épreuve : jamais ! Elle pleurait contre moi, je la gardais jalousement, précieusement, mal de la voir dans cet état. Incapable de faire mieux. Lui me répondit alors. Mes sourcils se froncèrent, ma mâchoire se serra, mon regard se fit plus sombre alors que je répliquais, révélant clairement le fait que j’étais en colère, enragé, et aussi fou de cette situation que n’importe quel fils ayant vu la mort de ses parents !
« Ce n’est pas une réponse Douglas ! Tout ce que mes yeux voient, actuellement, c’est la Mort ! Alors dit-moi, toi qui comprends mieux que moi : pourquoi sont-ils Morts ? Pourquoi eux ?! »
Les larmes qui s’étaient tari, glissaient à nouveau de mes yeux pourtant laissé ouvert, la colère, la peine, le chagrin et l’incompréhension animant mes pupilles. Ma prise se raffermit sur la taille de ma femme, de mon amour, de ma survivante. Pourquoi eux ?! Les choses ne faisaient que s’arranger, entre nous. Je recommençais seulement à retrouver notre complicité d’antan. Je commençais seulement à accepter le fait qu’on pouvait être « Fils » sans l’être par le « Sang ». Surtout depuis que j’étais désormais autant « Fils » que « Beau-fils »…
C’est alors que ma lumière se débattit. Elle glissa entre mes doigts…Et alors que j’allais l’empêcher de faire ce qu’elle voulait, ce qu’il semblait vouloir mais ne pas demander, mes épaules s’affaissèrent et je la lâchais, la laissant faire. Je ne pouvais lui causer d’avantages de douleurs, en la retenant prisonnière contre moi. En la retenant loin de celui qui été du camp adverse. M’avançant, à l’entente de ses suppliques, je reposais mes mains sur ses épaules en la ramenant vers moi, quitte à mettre un peu de force dans ma poigne. Ma voix s’éleva, avec douceur et amour pour celle que j’aimais :
« Lâche-le Jo’…Il ne peut pas rester. »
Mon regard s’ancra dans celui de mon aîné, alors que je continuais, plus rageur :
« Pas alors qu’il est des Leurs. Je te le dis Douglas…Jamais, jamais je ne leur pardonnerai ! »
Quand bien même les responsables sont morts, je ne peux pardonner à ceux qu’il a rejoint cette méthode de barbarisme pure. Cette violence, sans but. Je ne pourrais pardonner la perte de mes parents…La guerre a ça d’horrible que les rancœurs y naissent pour ne jamais y mourir, mais y survivre. Je ne pourrais qu’assumer ma rage…et je me contins déjà en dissociant Douglas d’eux, ne fut-ce qu’en cet instant. Mais je ne doute nullement que cela soit mon seul acte conciliant. |
| | | Invité | Ven 21 Déc - 19:04 | |
| Douglas tenait toujours Masamune dans sa main droite et ses doigts épousaient parfaitement le pommeau, comme s'il était fait pour eux, comme si l'épée reconnaissait un McCallan. Il ne pouvait détacher son regard de cette oeuvre d'art, et arme qui avait ôté tant de vie. Sur la lame, du sang de sa dernière victime coulait encore, lentement, et gouttait vers le sol abîmé par les combats. Jordanne était une combattante bien entrainée. Une digne fille des McCallan. Sourcils froncés, Douglas releva le regard vers Arthur quand celui-ci commenta sa dernière réponse. Non, il ne comprenait pas mieux que lui. Il ne savait pas pourquoi il y avait tant de morts et surtout, pourquoi ses parents avaient perdu la vie, alors qu'ils connaissaient la guerre depuis plus longtemps qu'eux. Pourquoi étaient-ils tombés, alors qu'eux, les jeunes, se tenaient encore sur leur deux pieds ? Incapable de répondre, et las de ce petit jeu, Douglas ne répondit rien. Il vit Jordanne se redresser et s'approcher à pas hésitants vers lui. Tenant toujours l'épée familiale, il ouvrit les bras pour l'accueillir et fit un pas vers elle pour la rattraper avant qu'elle ne tombe. Son coeur explosa quand il rabattit ses bras autour du corps frêle de la jeune fille devenue femme. Grimaçant d'une souffrance longtemps contenue, il laissa sortir son chagrin et sa joie de retrouver sa soeur dans le même temps. Il écouta sa voix douce le supplier de rester et il soupira. Mais Jordanne lui fut arrachée bien trop tôt des bras. Arthur avait sa main sur l'épaule de Jordanne, et Douglas essuya amèrement les larmes sur son visage noirci par la cendre qui voletait alentour.
Il avait envie de lui dire de ne jamais recommencer de geste, de lui laisser sa soeur dans les bras encore un peu, le temps qu'il était là. Mais il se contint et écouta les mots amers de celui qui fut son frère dans leur enfance. Il tourna un instant le regard vers les corps calcinés.
-Moi non plus. murmura-t-il en réponse. Non, il ne pourrait jamais leur pardonner. Mais pourrait-il se pardonner lui-même ? Il reporta son attention sur sa soeur qui semblait sur le point de s'effondrer. Il savait qu'elle ferait face cependant, elle était forte, bien plus que ce qu'elle pensait elle-même. Il leva sa main gauche et la posa délicatement sur la joue de sa soeur, et lui sourit. Ce fut un sourire difficile et douloureux, car il avait oublié comment faire, souriant trop peu ces dernières années. Dans ce geste, il sentit les brûlures sur son visage lui rappeler combien il avait souffert lui aussi à une époque. Mais ces cicatrices du passé ne semblaient pas suffisantes à Arthur pour lui montrer combien il avait mal, et combien il avait sacrifié. C'était difficile d'expliquer à sa propre famille qu'on avait choisi un dragon plutôt que sa famille de sang. Mais Magma était bien plus que cela, et il ne parvenait pas encore à l'expliquer, ni même à l'exprimer.
-Je ne peux pas rester. Mon groupe va me chercher. Je suis un haut gradé, si je suis absent trop longtemps... ils ne me laisseront pas derrière...
Il s'interrompit soudain, et son regard toujours plongé dans celui de sa soeur, il laissa son bras retomber et s'éloigna de quelques pas, observant Magma un peu plus loin. La dragonne s'était rapprochée de Bélias, le dragon encore en vie. Elle s'était collée contre lui, cherchant à se faire pardonner sans vraiment regretter son erreur. Cherchant à expliquer ses choix sans les faire accepter. Elle avait une attitude soumise et désolée, alors que Bélias ne pouvait détacher son regard de son alliée décédée. Douglas relâcha son souffle dans un soupire de désespoir. Il avait semble-t-il retenu sa respiration pendant quelques secondes, empêchant un profond chagrin de l'envahir. Bélias était le père de Magma, la dragonne le lui avait révélé quelques années auparavant et la scène était touchante et triste. Un père qui pour le moment ne pouvait pardonner à sa fille d'être partie, d'avoir trahi.
Douglas se remémora ses propres paroles. S'il disparaissait, son groupe allait le chercher. Mais pas indéfiniment...
-Arthur a raison, Jo'. Je ne peux pas rester. Pas encore.
Il se retourna vers sa soeur et lui sourit encore, résigné.
-Mais un jour, je te le promets, nous serons à nouveau réunis.
Il laissa alors tomber Masamune à ses pieds, et peu importe ce que pensait Arthur, il prit sa soeur une nouvelle fois dans ses bras et la serra fort contre lui.
-Je t'aime, petite peste. Garde espoir. Un jour, je reviendrai et je ne partirai plus jamais.
Il déposa un baiser sur sa joue et se recula pour se diriger vers sa dragonne qui en cet instant avait également besoin de lui, comme n'importe quel membre de sa famille. |
| | | + Date d'inscription : 02/07/2012 + Messages : 1692 + Orbes : 116 + Âge du Personnage : 19 ans + Année : 3ème + Nom du dragon : Kerinea + Type de Dragon : Eau + Le Don légué : Pluie d'automne Calisto Lionheart | Ven 21 Déc - 19:38 | |
| Cette scène était un véritable gâchis...
Une torture incommensurable qu'ils allaient tous trois devoir supporter dans les années à venir. La mort de leurs parents ainsi que de celle de Bahamut qui était un des piliers McCallan était un véritable choc pour Jordanne qui n'arrivait pas à croire à la véracité de l'instant. Elle aurait tellement voulu que tout ça ne soit qu'un vulgaire cauchemar...
Mais hélas... Les sensations étaient trop vraies, la douleur trop présente, ses larmes donnaient l'impression de ne jamais se tarir. Alors qu'elle se tenait encore entre les bras puissants de son grand frère, elle avait la soudaine impression de lui être brutalement arrachée. Mais l'épuisement eut raison de ses gestes et elle ne protesta pas plus que ça, reconnaissant la main de son mari sur son épaule.
Jo' savait très bien qu'il ne pouvait pas rester, tout comme elle savait que la mort de leurs parents n'était pas restée sans écho en lui. Tous les trois, Douglas, Arthur et Jordanne, étaient liés par cette mort révoltante d'une partie de leur famille. Elle voyait bien Magma tenter d'attirer l'attention de Bélias et ce dernier rester imperturbable, trop obnubilé par sa propre détresse face à la perte de sa dragonnière.
Le tableau qu'ils offraient tous était si triste, si douloureux, et jamais le temps ne pourrait guérir cette blessure profonde qui leur était aujourd'hui infligée. Jordanne regardait Douglas, cherchant le corps d'Arthur en soutien pour ne pas tomber au sol. Elle devait prouver qu'elle savait rester debout mais là, l'effort lui était titanesque. Saurait-elle jamais se relever ?
Elle se rappelait une phrase que leur père avait l'habitude de dire dans ces moments difficiles : "On ne doit pas pleurer les morts, mais célébrer la vie pour leur rendre hommage". Jamais elle n'aurait pensé qu'elle devrait appliquer cette maxime à son créateur. Douglas lui effleurait la joue et essayait de lui sourire, comme s'il ne savait plus comment on faisait, un peu tordu et à la fois si touchant. Jordanne ferma les yeux, portant sa main sur la sienne et la pressant contre sa joue, entendant le bruit de l'acier tomber au sol alors qu'il la prenait de nouveau dans ses bras.
- Je t'aime aussi, Douggie. Ne l'oublie pas.
Son baiser sur sa joue avait un goût de souvenir. Les moments heureux qu'ils avaient passé tous les neuf avant que Douglas n'échoue à l'épreuve d'Alliance, c'était une époque trop lointaine pour être seulement retrouvée. Le regardant s'éloigner vers Magma, Jo' s'accrochait de nouveau désespérément à Arthur pour ne pas le poursuivre. Il devait partir, pour leur bien à tous. Mais elle comptait bien lui rappeler sa promesse par n'importe quel moyen. Se tournant vers son mari, la jeune femme accrocha son regard larmoyant au sien.
- Arthur... Je veux rentrer à Lindorm.
Revenir à Dali dans ces circonstances n'était pas encore possible, et elle ne pouvait pas affronter ça, pas maintenant. Le mieux était encore de rentrer à l'Académie pour le moment, mais d'abord, offrir une sépulture décente à leurs parents et à Bahamut. |
| | | + Date d'inscription : 07/09/2012 + Messages : 578 + Orbes : 451 + Âge du Personnage : 25 ans + Poste occupé : Représentant du Peuple Narthes [Gouverneur] + Nom du dragon : Tanaris + Type de Dragon : Foudre + Le Don légué : Electrifier ses Armes Arthur Apostam | Sam 22 Déc - 18:26 | |
| Il avait raison...Il ne pouvait clairement pas rester. Je ne suis pas encore certain de comment je dois même le considérer, lui. Et puis, sa remarque...Ce « moi aussi », comment dois-je donc l'interpréter ? Comment dois-je comprendre sa réplique envers ses frères et sœurs d'armes ? Comme il l'ajouta, alors que je veillais sur mon épouse, il était un haut gradé. Un de ceux donnant les ordres...Je ne peux pas lui pardonner d'en faire partit non plus ! Que dois-je lui dire ?! Que dois-je faire ?! Je l'ai haït pour nous avoir abandonné. Je l'ai haït pour être passé à l'ennemi. J'allais le haïr d'autant plus à la suite de ce carnage...s'il n'était pas intervenu, si je ne l'avais pas vu aussi détruit que celle que j'aime. Je la soutenais et je laissais finalement cet homme, ce frère retrouvé le temps d'un chagrin commun, effleuré la joue de ma compagne, de sa sœur. Je ne peux empêcher cela...Car malgré tout, je n'ai jamais oublié que nous étions une famille.
Je me tenais droit, ne voulant ployer sous le coup des émotions, ne voulant être faible. Je devais endurer, pour Elle, pour Lui aussi d'une certaine façon. Je ne suis pas idiot...Jordanne ne se remettra pas seule. Je veux l'aider, je la veut heureuse, je suis sûr que c'est ce qu'ils auraient souhaité eux-aussi. Je n'aurais nullement sût, au final, s'ils acceptaient vraiment la situation...mais je serais fier d'avoir put les nommer « mes parents ». Fier de porter le nom de McCallan... Ma femme revint contre moi, alors que celui qui fut notre frère à tous les deux s'en allait avec sa dragonne, avec la fille de Bélias présentement éploré. Une famille déchirée, tant parmi le genre humain qu'au sein d'un sang dragonique. Ma main se resserra sur la taille fine de mon épouse, alors que l'autre silhouette s'en allait. Les paroles de Jordanne me rendirent triste, oui...Le village de Dali ne serait pas pour de suite. Je ne suis pas sûr de pouvoir tenir à mon tour dans un lieu empli de souvenirs...Même, je ne suis pas assuré de ne pas me sentir envahi par la tristesse dés que j'aurais mis un pieds, ne fut-ce que dans la forge.
Mes doigts firent des cercles dans son dos...Je n'avais pas commenté les propos de celui qui devait m'en fouloir autant que je lui en voulais. Après tout, j'avais ravivé le cœur de sa sœur, et je n'étais pas réellement son frère. Je me souvenais encore de ce parchemin ensanglanté et partiellement brûlé. J'embrassais le front de ma belle, et lui murmurais :
« Nous allons rentré à Lindorm... »
Je vis arrivé vers nous, des soldats et personnes qui semblaient connaître nos parents. Regardant Ifrit, je lui demandais implicitement de soutenir sa dragonnière le temps que j'informe les personnes venues de la situation. Nous pouvions rentrer, et je pourrais gérer la mise en place des funérailles de là-bas. Cela nous sera difficile, mais pour le moment, des soins et du repos sont préconisés...Tant pour Jordanne, que pour moi.
L'approchant de nouveau, je la prit dans mes bras. Je me surpris à la porter à l'image du prince transportant sa princesse. Là, je lui murmurais en grimpant sur Tanaris, et en la gardant le plus prés possible de moi.
« Allons d'abord aux tentes de soins...Tu as besoin de repos, comme nous tous. »
Il fallait que sa plaie soit soignée, et puis, probablement est-elle blessé ailleurs. De plus, je devais organiser la mise en place des funérailles...à moins que Jordanne ne veuille s'en charger. Il allait falloir qu'on en parle. Jetant un regard à Ifrit, toujours protecteur envers sa dragonnière, je remarquais Bélias prés du corps de ma Mère. Il ne semblait pas vouloir laisser quiconque approcher, avant d'être convaincu que c'était pour emmener leurs corps à l'écart...afin de les préparer pour les funérailles...Morgane et Aaron McCallan, ainsi que l'imposant Bahamut reposant, mort, prés de nous.
Tanaris resta silencieux sur le trajet menant aux tentes de premiers soins...Et je refusais de quitter ma femme une fois là-bas. Je voulais rester prés d'elle, et veiller sur elle. Je n'irais gérer la suite, qu'une fois qu'elle sera endormie ou apaisée. Oui...Il allait nous falloir continuer à vivre, malgré la Mort avec qui nous avons imprudemment et impunément valser. Malgré les souvenirs qui désormais, hanteront nos jours et nos nuits. Tous cela n'est qu'un vague début... |
| | | Invité | Mer 26 Déc - 19:32 | |
| Entendre ces mots de la bouche de sa soeur, c'était comme si le temps s'était arrêté. Non, c'était comme s'il était revenu dix ans en arrière et que tout allait bien dans la famille McCallan. Quand les parents étaient encore fier de leur ainé. Quand l'ainé ne pensait pas une seconde à quitter les siens. Quand les cadets ne pensaient pas avoir à perdre autant après le départ de leur frère. Douglas était le grand frère, il était celui qui devait les protéger. Il n'avait comprit que très récemment qu'il avait fait tout cela non pas pour les fuir à cause de la honte ou de la peur, mais parce qu'il voulait les protéger et leur offrir un avenir meilleur. En s'approchant de Magma, Douglas eut un rictus. Un avenir meilleur. Ce n'était pas quelque chose qui sautait aux yeux quand on regardait ce qui se passait. Quand on voyait les corps de ses parents morts derrière lui. Posant une main sur l'encolure de sa dragonne, il tenta de la ramener vers lui.
*Nous devons partir, Magma. Je veux encore rester. On ne peut pas et tu le sais. Mon père... Il n'est pas prêt. Tout comme Jo' et Arthur ne sont pas prêts. S'il te plait. Allons-nous en. Pour aller où ? Tu veux vraiment... Oui, il le faut. Je dois réfléchir au calme, sans les échos de haine de mes frères d'armes. Sans les échos de haines de mon... frère tout court. Molly ? Elle comprendras. Un jour...*
Magma se recula de l'immense corps de son père avec un dernier regard en guise d'adieu et Douglas remonta en selle en jatant lui aussi un dernier regard à sa soeur et son... celui qui avait été son frère et qui, aujourd'hui était... autre chose. C'était un fait que Fried ne pouvait pas encore accepter. Et comme il l'avait si bien dit à sa dragonne, il avait besoin de réfléchir et au calme, loin de l'agitation, loin de la guerre. Magma s'avança lentement vers le jeune couple et posa son énorme museau sur l'épaule de Jordanne avec toute la tendresse dont elle était capable.
*Il t'aime, tu sais. Comme un frère. Il n'a jamais cessé de penser à vous tous. Et moi non plus.* Dit-elle à la jeune femme en pensée.
-Arthur, protège Jordanne. Qu'il ne lui arrive rien, jusqu'à mon retour. Et fais en sorte de ne pas mourir, toi non plus. Nous avons des choses à régler.
Baissant son regard sur sa soeur, il ajouta :
-Ne perds jamais espoir. C'est la seule chose qu'il nous reste.
Et d'un imperceptible mouvement, il ordonna à magma de décoller ce qu'elle fit à la verticale et s'éloigna de plus en plus jusqu'à ne plus être qu'un point dans le ciel obscurci. Depuis ce jour, on n'entendit plus parler de Douglas McCallan, ni de Fried, dans aucun des camps, ni de l'armée, ni des escadrons, ni même des wyrms... |
| | | + Date d'inscription : 02/07/2012 + Messages : 1692 + Orbes : 116 + Âge du Personnage : 19 ans + Année : 3ème + Nom du dragon : Kerinea + Type de Dragon : Eau + Le Don légué : Pluie d'automne Calisto Lionheart | Dim 30 Déc - 23:39 | |
| Alors qu'Arthur allait l'emporter, Magma s'approcha vers Jordanne et lui déclara ce qu'elle savait déjà mais qu'elle avait oublié pendant tant de temps. Le contact de la dragonne n'apaisait pas la douleur de la perte qu'ils venaient tous de subir, mais il eut au moins le mérite de soulager un fardeau qu'elle portait depuis des années : à savoir que Douglas ne les avait pas abandonné comme elle l'avait toujours cru.
Il avait juste souhaité vivre avec Magma, l'échec à l'épreuve d'Alliance avait interdit cette situation. Etait-ce bien juste de la part de Limlug de refuser qu'un dragon et son allié vivent ensemble alors qu'ils avaient échoué ? Jo trouvait maintenant la sentence très exagérée et surtout trop dure. Elle ne s'était pas imaginée un instant vivre sans Ifrit à ses côtés. La scène qui venait de se vivre commençait à ébranler ses convictions les plus enracinées...
- Prends soin de lui, et de toi. Soyez prudents, Magma.
Puis Douglas leur donna ses dernières recommandations. L'espoir... Oui, elle garderait l'espoir. Il avait raison de dire que c'était la dernière chose qu'il leur restait. Car sans espoir, le monde se noierait certainement dans la peine... Et bien que les temps soient très difficiles, il leur fallait également faire preuve de la plus extrême prudence.
Doug et Magma s'envolèrent...
Arthur prit Jordanne dans ses bras et la garda contre lui tout en montant sur le dos de Tanaris, Ifrit à leurs côtés qui avait pris soin de ramasser Masamune. La fatigue prenait à présent le dessus sur tout autre sentiment. La coupure sur son oeil gauche commençait à la faire souffrir mais heureusement, elle n'était pas assez profonde pour endommager le globe occulaire. Elle n'en serait sûrement quitte que pour une cicatrice de plus. Regardant le triste spectacle depuis les airs, Jo s'accrochait à son mari en serrant les dents pour ne pas pleurer de nouveau... C'était si douloureux...
- Qu'on les brûle... Qu'on disperse leurs cendres dans le brasier de notre forge... C'est ce qu'ils auraient voulu...
Puis Bélias poussa un long rugissement où transparaissait tous ses sentiments. Le ciel ne fut pendant un moment que du bruit, du ressentiment, de la haine, et un immense chagrin qui agissait comme un poids sur les ailes de leurs compagnons ailés. Puis un grand bruissement d'ailes indiqua un décollage et un grand courant d'air accompagna le départ de l'allié de Morgane qu'on ne reverrait plus non plus...
Ils arrivaient enfin à la tente de soin. Se laissant examiner sans protester, la jeune femme se sentait si lasse qu'elle ne serait même pas arrivée à lever le bras si on le lui avait demandé. La tête basse et pleine de ces derniers évènements, elle s'allongea sur l'un des lits réservés aux blessés et ferma les yeux. L'oubli du sommeil lui apporterait peut-être des forces, qui sait... Mais sitôt les yeux clos, la mort de ses parents et de Bahamut défilait de nouveau sans cesse dans son esprit, la poussant les rouvrir immédiatement.
- Je ne peux pas...
Agrippant la main d'Arthur avec force, Jordanne savait qu'elle devait le laisser partir, qu'il avait des choses à régler qu'elle-même aurait fait si elle en avait eu la force. Mais toute volonté l'avait à présent désertée. Ifrit s'approcha sous la tente et s'allongea près du lit de son alliée, posant sa tête près de la sienne, signe qu'il ne laisserait personne l'approcher tant qu'Arthur ne serait pas revenu. Jo finit par lâcher la main de son mari et s'accrocha à Ifrit, qui lui envoya des ondes apaisantes.
Elle finit par se laisser gagner par l'inconscience, en remerciant mentalement son dragon qui lui offrait l'oubli dont elle avait tant besoin pour regagner quelques forces... |
| | | + Date d'inscription : 07/09/2012 + Messages : 578 + Orbes : 451 + Âge du Personnage : 25 ans + Poste occupé : Représentant du Peuple Narthes [Gouverneur] + Nom du dragon : Tanaris + Type de Dragon : Foudre + Le Don légué : Electrifier ses Armes Arthur Apostam | Mar 1 Jan - 14:20 | |
| Il s’approcha de nous, après avoir semble-t-il converser avec Magma…Ce qu’il me dit, me fit fermer les yeux un bref instant avant de les rouvrir pour les plonger dans les siens. L’absence de la joie qui brillait de coutumes dans mon regard était remplacée par une flamme de détermination, et de sérieux. Mon port était droit et fier, alors que je lui répondais :
« Je n’ai pas besoin que tu me le dise pour la protéger… »
Néanmoins, malgré mon ton rude, j’ajoutais plus « doux »…
« Reste en vie toi aussi…Je t’en voudrais de ne pas me laisser l’occasion de régler nos comptes. »
Nous avons tous les deux des choses à régler. Lui, c’est sans conteste le fait qu’il ne doit pas accepter que je sois marié à celle qui fut notre sœur. Et puis, j’ignore déjà comment il a sût que je n’étais pas réellement son frère, par le sang, ni que j’aimais Jordanne. Juste cette lettre qui reste promesse de conflits à venir, entre lui et moi. Il partit, Magma avec lui. Et alors que j’entraînais ma douce avec moi, dans mes bras, les paroles qu’elle eut au sujet de nos parents me firent hocher la tête. La voix rauque, bien moins confiante que fasse à Douglas car je me contenais pour elle, je répondis :
« J’y veillerai Jordanne…j’y veillerai. »
Le hurlement de Bélias accompagna mes mots, et nous finissions par arriver à la tente de soins. Je suis resté proche d’elle, de ma femme. La laissant agripper ma main alors que les soins lui étaient appliqués et qu’on soignait aussi ma joue sur laquelle une forme de crois resterait pour bien des années. Caressant son visage d’une main, je cherchais à l’apaiser. Tanaris, au fond, nous regarder de ses grands yeux…compatissant à notre douleur, dans son silence. Il ne blaguerait pas pendant quelque temps, par respect pour mon deuil. Je le ressentais…calme et un peu perdu. Lui aussi n’avait jamais connu la Mort comme aujourd’hui. Et s’il accusait le coup, je suis certain qu’avoir vu des dragons mourir n’était nullement pour lui plaire.
Je remerciais Ifrit du regard de calmer l’esprit de celle que j’aimais. Je pus alors m’écarter d’elle, non sans tristesse. L’embrassant, et la couvant du regard, je quittais les lieux afin d’informer de la situation concernant nos parents. Afin de préparer la veillée funéraire, et leur immolation. Les jours heureux me semblaient si loin soudainement…Les retrouverons-nous seulement ? Telle fut ma pensée, levant les yeux sur un ciel teinté de rouge pour la nuit tombée. Un rouge qui n’était pas sans rappeler les flots de sang du jour. Un ciel qui annonçait une victoire dans une bataille, mais une défaite du cœur et des sentiments.
Une fois les « détails administratifs » passés…alors que je voyais une dernière fois le corps de mes parents et de Bahamut passer…Je me permis pour la première fois de laisser couler mes larmes. J’étais seul, tout du moins, seulement entourer d’inconnus. M’écartant de la scène, je suis parti m’isoler contre Tanaris pour laisser extérioriser ce que j’avais gardé caché pour ne pas paraître faible pour Jo’. Mes cris et mes larmes pouvaient être entendus par les curieux qui passeraient prés de Tana’ et moi…Mais je n’en avais cure. J’avais mal…et c’est finalement ainsi que je pus me calmer, cet idiot de boule d’écaille me murmurant une berceuse dans l’esprit. Légèrement plus serein, je vins rejoindre Jordanne...restant prés d’elle, je m’endormis : la lovant entre mes bras. : Ifrit et Tanaris nous veillant et nous apaisant de leur présence. Plus jamais je ne laisserai ma famille être déchirée. |
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