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Les nuits où souffle le vent...

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Message Les nuits où souffle le vent... I_icon_minitimeMer 6 Fév - 1:30



Layal Al-Nassim


NomAl-Nassim. | PrénomLayal. | SurnomLal. | AgeSeize ans.
Nation d'origineNarthan (Saabi).

Classe fréquentéeIgnis. | Année d'étudePremière année.
Type de dragonDragon de Feu. | Nom du dragonNaria.

Sa DescriptionSi Naria est une dragonne de feu, son allure en est bien loin. D’une dizaine de mètres de long pour trois de hauteur, si elle peut paraître affreusement imposante à un humain, elle ne fait pas le poids face à la plupart de ses congénères. Encore en plein croissance, elle ne perd pas espoir de réduire le fossé qui les sépare des siens, mais les brimades et moqueries qu’elle a subi à ce sujet durant ses vingt ans d’existence l’ont convaincue d’apprendre à vivre avec ce qu’elle considère être un handicap, et à tenter de le retourner à son avantage. En conséquence, elle est bien plus rapide que la majorité des représentants de son espèce, les dragons d’air exclus, et elle a très tôt fait preuve d’une certaine aisance dans les airs, bien que cela soit également une source de critiques pour les siens. Restant cependant très attachée à sa nature, elle n’hésite pas à prouver à qui en doute qu’elle est bien un dragon de feu, quitte à faire quelques dégâts collatéraux.

Manquant quelque peu de confiance en elle, Naria a tendance, même inconsciemment, à compenser ce trait de caractère par une attitude provocatrice et souvent agressive. Elle est sur ce point très semblable à Layal, ce qui est probablement une des raisons de leurs continuelles disputes. En effet, Naria semble incapable de s’entendre sur le court terme avec son alliée, bien qu’elle l’apprécie énormément. En vérité, leurs disputes est plus un moyen de montrer à l’autre son affection pour elle, et sa colère est souvent feinte, bien que la Saabi ait un réel don pour irriter son prochain.

Bien qu’elle cherche souvent à bien faire, et malgré la sagesse dont elle peut parfois faire preuve, la dragonne cause régulièrement des problèmes autour d’elle. La raison en est simple : son insubordination. Elle ne supporte pas de recevoir des ordres, et a un réel problème avec l’autorité, bien qu’elle sache prendre sur elle lorsqu’elle l’estime nécessaire. Cela n’arrive malheureusement pas souvent, et si ce n’est pour éviter de susciter trop d’ennuis à Layal, elle ne se retient généralement pas longtemps.

Cela mis à part, Naria est la plupart du temps amicale et ouverte, du moment qu’on ne la provoque pas : d’abord parce que c’est dans sa nature, et ensuite parce que Layal est toujours furieuse de voir qu’elle est la seule privilégiée à endurer ses sarcasmes et sa mauvaise humeur. Et c’est bien connu, le plus grand but dans la vie de Naria – mis à part de devenir géante et de prendre gentiment sa retraite à cent-dix ans dans les Cracheurs – est de faire sortir son alliée de ses gonds.

Spoiler:
Le don qu'il t'a léguéLa Main du Roi. Son don lui permet d'absorber la chaleur environnante ou se trouvant dans un corps ou objet. Plus la quantité de chaleur absorbée est grande, moins elle est capable de la garder longtemps en elle, et plus vite il lui faudra l'émettre à nouveau. Non seulement la chaleur qu'elle renvoie peut faire des dégâts (plus ou moins importants selon la quantité absorbée, là aussi), mais l'objet dont la chaleur a été absorbée devient froid (puisque, rappelons-le, le froid n'existe pas : ce n'est que l'absence de chaleur). En théorie, elle pourrait faire atteindre le zéro absolu à un objet en absorbant sa chaleur, cependant, elle n'en est pas capable, et Naria elle-même l'a prévenue qu'elle n'y arriverait sans doute jamais. En première année, elle a encore beaucoup de mal à absorber plus que la chaleur de l'eau en ébullition, et encore plus à contrôler l'émission. Le nom de son Don est quelque peu ambigu : en effet, il sous-entend que Layal a besoin de toucher la cible pour absorber sa chaleur. En réalité, ce n'est pas le cas, mais elle le découvre tout à fait par hasard, et cette manière de l'utiliser semble moins puissante.
Ton arme de prédilectionNe peut pas porter d'armes puisqu'en première année.



Parle-moi de toi



PhysiqueContrairement à ce que ses manières rustres et son vocabulaire peu châtié pourraient laisser penser, Layal prend bien soin de son apparence. Bien qu’elle n’accorde généralement que peu d’intérêt à l’allure ou au physique des autres, le sien lui importe grandement. Mais, si elle aime faire passer ce trait de caractère pour du narcissisme aggravé, cela relève plus de l’habitude que de son plaisir personnel. Sa mère ayant toujours pris le plus grand soin à ce que sa fille soit toujours propre, bien mise, et correctement coiffée, Layal en a développé une sorte d’aversion pour l’imperfection – du moins envers elle-même.

La plupart du temps – autrement dit, toujours, sauf lorsqu’il s’agit de se battre – Layal porte les vêtements habituels des habitants de son village, soit un style typiquement Saabi : un haut à longues manches, un pantalon large, une jupe, un châle, et souvent une tunique par-dessus. Plus jeune, elle préférait les vêtements des hommes à ceux plus féminins, et elle en garde quelques traces, mais son mode vestimentaire est globalement celui des femmes Saabi. Au-delà de son attachement à ces tenues – les seules qu’elle ait jamais connu avant son arrivée à Lindorm – c’est également par fierté – certes assez inutile – par rapport à ses origines qu’elle refuse de porter quoi que ce soit d’autre.

Laissant ordinairement libres ses cheveux, il n’est pas rare de la voir y glisser des fleurs de jasmin, qu’elle apprécie particulièrement, ou d’en tresser quelques mèches. Depuis plusieurs années, elle s’évertue à garder longue sa chevelure d’un noir profond, bien qu’elle soit souvent tentée de s’en débarrasser et de les remplacer par une perruque – au moins elle n’aurait plus à les brosser. Ses yeux, d’un gris très clair tendant vers le bleu, l’ont toujours rendue envieuse de sa meilleure amie – ou plus généralement de tous ceux ayant les yeux verts – jugeant que le gris était bien trop triste pour elle. En revanche, elle a toujours aimé la couleur de sa peau, très mate, principalement parce qu’on l’a toujours complimentée et enviée à ce sujet.


PersonnalitéLayal n’a jamais réellement apprécié la compagnie des autres, sans pour autant la fuir. En vérité, elle n’a généralement pas besoin de le faire : ses sourcils constamment froncés et son comportement distant et parfois agressif lui ont jusque là valu d’être soigneusement évitée par la plupart. Il est facile de penser, de prime abord, que cette jeune femme à la silhouette sombre et minérale est réellement aussi froide et inébranlable qu’elle le parait. Beaucoup s’y seront limités, plus par ennui que sous l’impulsion d’un quelconque sentiment de danger.

Il est pourtant vrai que Layal fait honneur à sa patrie, tout comme à sa compagne, Naria (bien que celle-ci ne voit pas tout à fait les choses sous cet angle). Si elle fit preuve dès sa plus tendre enfance d’un acharnement presque inquiétant à ne créer aucun lien autour d’elle (en dehors de ses deux meilleurs amis), Layal n’en est pas moins dotée d’un tempérament enflammé et très délicat à gérer, et ce quel que soit votre degré de patience. Bien que consciente d’être difficilement supportable, elle ne fait généralement pas d’effort pour ménager ses interlocuteurs, s’amusant même de la rapidité à laquelle elle peut les mettre mal à l’aise.

Cela dit, il est vrai aussi que Layal ne ressent généralement aucune animosité envers quiconque, bien que certaines réactions peuvent le laisser présumer. Plus que le manque de motivation devant les efforts à fournir (ce qui, connaissant le spécimen, est une éventualité tout à fait acceptable), c’est une profonde timidité qui la pousse à s’exiler volontairement de la vie sociale de sa communauté. Layal déteste plus que tout être au cœur de l’attention : elle aime la discrétion, s’assurant de préserver sa tranquillité. Cependant, bien que sa timidité l’ait depuis toujours tenue à l’écart, elle y a peu à peu pris gout, et ne s’imaginerait pas, à présent, se faire volontairement remarquer.

Heureusement, elle a toujours été entourée malgré tout. Ce fait, qu’elle considère comme une chance inestimable, lui a néanmoins fait réaliser à quel point elle s’attachait facilement à ceux qui lui donnaient sa chance, et que les perdre donnerait une toute autre dimension à sa peur déjà très présente de l’abandon et de la solitude. Etre seule, en soi, ne l’effraye pas : elle sait qu’elle ne le sera jamais tout à fait, grâce à sa famille puis Naria. Etre abandonnée ou trahie serait en revanche très dur à assumer.

Layal prit rapidement l’habitude de se taire et écouter. Ainsi, elle en apprend bien plus sur chacun que si elle allait leur parler, ce qui lui permet à la fois d’assouvir son insatiable curiosité et de satisfaire son penchant pour le calme et l’anonymat. De même, cela fait d’elle une confidente de choix si l’on souhaite épancher ses problèmes ou obtenir des conseils – cela dit, pour se faire consoler, c’est une autre histoire : elle perd facilement ses moyens face à une personne désemparée, perdue, ou en larmes, ce qui en fait une alliée précieuse pour résoudre ses problèmes, de quelque nature qu’ils soient, mais un bien piètre soutien psychologique.

En vérité, bien que sa timidité soit très accentuée, deux choses l’en font sortir assez aisément.

La première est la perspective d’aider quelqu’un : elle est non seulement très serviable, mais a un sens du devoir très développé, et n’hésitera pas à venir en aide à quelqu’un qui le lui demande – voire à se passer de son autorisation si la situation l’exige. C’est cela, en premier lieu, qui l’a poussé à apprendre à se battre : elle souhaitait plus que tout devenir quelqu’un sur qui on pouvait compter, et pour cela, la voie qui l’inspira le plus fut d’apprendre à se battre. Cela dit, au fur et à mesure que le temps passait, elle prit réellement gout au combat, et se bat à présent autant pour protéger que pour le plaisir.

Cependant, son sens de l’honneur et son profond respect d’autrui lui jouent parfois des tours, car, si elle ne montre pas de pitié lors d’un combat, jamais elle n’accepterait d’achever un adversaire plus faible qu’elle ou ayant perdu sa combativité. De plus, elle méprise profondément les traîtres et les lâches, et se refuserait à ne serait-ce que penser à user de techniques qu’elles jugeraient trop « basses ». Évidemment, elle se doute qu’on ne la laissera pas faire comme qu’elle l’entend dans une école militaire aussi stricte que l’Académie, mais son caractère naturellement emporté et obstiné fera qu’elle ne se pliera probablement pas aux ordres bien longtemps.

Le second élément, donc, est la provocation. Layal, malgré son tempérament réservé, n’en pense souvent pas moins : intérieurement, elle s’en donne à cœur joie à coups de sarcasmes et remarques faussement hautaines. Remarques qui auront tendance à sortir si un malheureux tente de la titiller, car à son plus grand dam, Layal est extrêmement susceptible et irritable. Il suffit parfois d’un rien pour la provoquer, et se laisser facilement emporter : sur ce point, elle n’a absolument aucune volonté – en revanche, lorsqu’il s’agit de corriger les téméraires venus briser sa paix intérieure, c’est une autre histoire.

Il faut également préciser que, si elle se sent souvent très mal à l’aise en compagnie de personnes qu’elle ne connaît pas ou peu, elle ne le montre que rarement. Layal a appris au fil du temps à rester impassible peu importe sa gêne, et à prendre sur elle. Cela a fortement tendance à l’irriter, mais aura au moins l’avantage de ne pas la mettre encore plus dans l’embarras.

Concernant ses goûts, Layal a un très fort penchant pour la nourriture, l’équitation, et la procrastination (particulièrement à la chaîne, ce qui l’amène finalement à ne strictement rien faire). Il faut avouer que la demoiselle est d’une paresse monstre, ce qui n’est pas pour l’arranger. Cependant, si elle voit quelque chose à laquelle elle tient en danger (comme un ami, sa fierté démesurée, sa pseudo-supériorité intellectuelle, ou son oreiller), elle n’hésitera pas une seconde à mettre sa vie en jeu pour régler la situation.

Mis à part ces trois hobbies (s’ils peuvent être qualifiés ainsi…), il est assez difficile de dire précisément ce que Layal aime ou n’aime pas : elle change constamment d’avis, et elle-même ne sait pas vraiment ce qui provoque tous ces changements. Une chose reste sure : il y a plusieurs choses que Layal déteste profondément, et ce immuablement. Parmi elles, la traîtrise, la lâcheté, l’irrespect, et la méchanceté gratuite, contre lesquels elle ne manque jamais de se soulever (sauf si elle considère cela justifié ou mérité). Elle n’est cependant pas si altruiste que ses principes pourraient le laisser croire, elle est la première à le dire : ses grandes idées ne s’appliquent qu’aux personnes qu’elle apprécie un tant soit peu, ou qui lui inspirent un bon sentiment. Sur ce point, elle est malheureusement très pointilleuse, et s’il n’en faut pas beaucoup pour s’attirer ses grâces, ce n’est pas le cas pour qu’elle s’intéresse sérieusement à quelqu’un, de quelque manière que ce soit.

Pour finir, bien qu’elle soit la plupart du temps grognon ou silencieuse, son éternel froncement de sourcils plaqué sur le visage, Layal n’en est pas moins pleine de vie et de malice, pour peu qu’elle se trouve dans un environnement stimulant – et pour cela, il lui suffit d’être en compagnie d’un ami, car après tout, l’amitié est une valeur très important pour elle, et être ainsi entourée lui fait complètement oublier sa timidité ou sa volonté de passer inaperçue.



Il était une fois


Biographie

Bab-Al-Sahraa. Celui qui voit naitre le Désert.

Cette nuit-là, comme toutes les nuits, le vent de l’Ouest couvrait de sable le sol rocheux des rues sombres, et réchauffait les hommes comme de jour. Sur le flanc de Samaa-Al-Sâfi, les inscriptions en l’honneur de Jinah-Arraml, le Dieu ailé des vents, étaient illuminées de milliers de flambeaux allumés plus tôt par les enfants du village.

C’était le jour du marché. Malgré l’heure tardive, beaucoup d’hommes et de femmes passaient d’étalages en boutiques, riant, échangeant des nouvelles, ou négociant. Une forte odeur d’épices, de cuir, et de chevaux planait sur les ruelles marchandes entourant la Grande Place, prenant à la gorge les moins habitués, et comblant de joie ceux qui y avaient toujours vécu. Des musiciens s’étaient éparpillés aux quatre coins de la place, parfois accompagnés de danseuses, entourés de promeneurs souriants qui leur laissaient quelques pièces.

Il n’y avait rien que l’on ne puisse trouver. Des marchands de tissu et de cuir venus d’Al-Khasir exposaient leurs meilleures pièces, les tailleurs présentaient leurs plus belles créations, les menuisiers et les forgerons alignaient armes et décorations, les vendeurs d’olives, d’épices et de fruits secs étalaient leurs produits venus de zones plus fertiles. Un chaos habituel et rassurant régnait, saisissant ceux qui s’y perdaient d’une étrange sensation que rien ne pourrait les atteindre.

En dehors de la Grande Place et des ruelles marchandes, cependant, le village était calme et paisible. La nuit enveloppait tendrement les maisons en terre cuite, où les plus jeunes dormaient, ou veillaient parfois, attendant le retour de leurs ainés.

Et dans la chaleur des nuits où souffle le vent, une petite fille naquit.

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Quelques années plus tard, la petite fille avait bien grandi. Ses longs cheveux si sombres, ses yeux gris, et sa peau brune en faisait une très belle enfant, et sa fougue et son intelligence ravissaient ceux qui la côtoyaient. Bien qu’elle n’ait pas beaucoup de liens avec les enfants de son âge, elle n’hésitait pas à aller vers les plus grands, et parfois même les défier et les corriger lorsqu’elle le jugeait nécessaire, ce qui ne manquait pas d’amuser ses interlocuteurs. Très tôt, elle développa un grand sens de la justice. Pour cela, on l’assimilait souvent à son père, avec qui elle partageait ce trait de caractère. Bien qu’elle se mette parfois dans des situations délicates, on ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps : le bien-fondé de ses actes et sa mine contrite annihilaient immanquablement toute colère ou inquiétude envers elle.

Layal Al-Nassim faisait la fierté de sa famille.

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« Dis maman, c’est quoi Samaa-Al-Sâfi ?
_ Samaa-Al-Sâfi ? C’est la colline que tu peux voir depuis la Grande Place, ma chérie.
_ Celle qui brille la nuit ? »

Sania abandonna son plan de travail et ôta son tablier, souriant doucement à sa fille. Elle fit signe à Layal de venir s’asseoir sur ses genoux, alors qu’elle-même prenait place sur un tabouret laissé dans un coin de la cuisine.

« Oui, celle-là. Les tout premiers hommes du village, avant même de construire leurs maisons, sont allés tout en haut et ont érigé un temple pour Jinah-Arraml, le Dieu qui nous protège.
_ Ça veut dire quoi, érigé ?
_ Ça veut dire qu’ils l’ont construit. (Layal hocha la tête) Ils ont aussi creusé la roche pour écrire des prières. Le jour, elles se voient bien, mais la nuit, il faut les illuminer.
_ Et Jinah-Arraml, pourquoi il nous protège ?
_ Parce qu’on le lui a demandé, mon trésor. Il a accepté de veiller sur nous, et en échange, on lui fait des offrandes et on lui adresse nos prières avant les autres Dieux. C’est grâce à lui que nous vivons bien, et que nous sommes tous là.
_ C’est aussi grâce à lui que je suis là ?
_ Oui.
_ Alors il est gentil ?
_ Oui, il est très gentil. »

Layal fronça les sourcils, plongée dans ses réflexions. Soudain, son visage s’illumina.

« Alors moi aussi je veux le prier et lui faire des offrandes ! »

Cela déclencha le rire de Sania, qui ébouriffa doucement les cheveux de son enfant.

« D’accord. Tu veux venir avec moi cette après-midi ?
_ Oh oui ! Et on montera au temple, dis ?
_ Non, c’est interdit d’aller au temple. Personne n’y va. Mais il y a plusieurs statues auxquelles on dépose les offrandes chaque jour.
_ Comme celle sur la place à coté de chez Siham ?
_ Oui, comme celle-là.
_ Alors je veux y aller ! »

--------------

Layal avait fêté son dixième anniversaire. Elle était maintenant autorisée à s’éloigner seule de la maison, ce qui comblait de joie la petite avide de liberté. Elle allait régulièrement explorer les endroits qui lui étaient encore inconnus en compagnie de son amie Siham, se perdant souvent, obligeant leurs parents à parcourir le village de long en large pour les retrouver, la plupart du temps dans des endroits assez improbables.

Les deux enfants étaient toujours ensembles, et il était rare de les voir se mêler aux autres : Layal par timidité, Siham parce que Layal lui suffisait, et que sa fratrie très nombreuse lui tenait compagnie lorsque son amie ne pouvait pas rester avec elle.

Il était devenu usuel pour les villageois de les voir courir à travers rues, maisons et étalages, cherchant à échapper à un quelconque poursuivant. Les jeunes filles avaient un véritable don pour s’attirer des ennuis, un don qui se manifestait généralement à travers le caractère explosif de Siham, qui les poussait à provoquer plus fort qu’elles et à braver les interdictions.

--------------

« Lal, regarde ! C’est pas lui qui t’avait bousculé y’a quelques jours ?
_ Et que tu as insulté, et qui nous a couru après jusqu’à chez maman, oui.
_ Oui, bon, on allait pas le laisser faire ! Il fait quoi tu crois ?
_ On s’en fiche…
_ Non on s’en fiche pas ! Regarde ! »

Entouré de Ramzi, un grand de plusieurs années leur ainé, et de ses amis, un garçon de leur âge était assis à terre, et semblait au bord des larmes. Layal accentua son froncement de sourcils habituel, révoltée par ce qu’elle pensait être en train de se passer.

« On peut pas les laisser faire, hein ? »

Layal se tourna vers son amie, pour la voir un léger sourire au coin de la bouche, les yeux pétillants, et semblant prête à sautiller sur place.

« En fait tu t’en fiches vraiment de lui… Tu veux juste t’amuser, fit Layal sur un ton de reproche.
_ Et alors ? Le résultat est le même, non ? Allez viens ! »

Trainée malgré elle vers ce qu’elle pressentait être de gros ennuis, Layal soupira, résignée à devoir courir. Longtemps.

--------------

« Siham ! On tourne à droite ! On va chez la vieille qui fait des tartes !
_ Ça roule ! Le gamin, tu nous suis ! »

Ledit gamin n’ayant pas tellement le choix, son poignet fermement agrippé par la main de Siham, il se tut et obéit, se promettant de ne plus jamais sortir seul dans les environs. Layal lui jeta un coup d’œil, et, voyant sa mine abattue, lui lança un sourire rassurant, auquel il ne put répondre que par une grimace inquiète. Elle eut un rire amusé.

Quelques mètres plus loin, Layal pila devant une maison, qui ne se démarquait des autres que par sa porte bariolée et l’odeur de tarte au citron qui en émanait. Les trois enfants y entrèrent brusquement, puis, sans fermer la porte derrière eux, allèrent à la cuisine. Là-bas, une vieille dame attendait, ne semblant pas surprise pour un sou.

« Pour qui nous cherche, on n’est pas là !
_ Bien sur, bien sur. Vous resterez bien prendre une part de tarte ?
_ Evidemment ! »

--------------

« Dites…
_ Shhhhh ! hurlèrent presque les deux jeunes filles, manquant de faire hurler en retour le gamin.
_ Fais pas de bruit, ils sont là… »

--------------

De légers coups retentirent à la porte du placard dans lequel ils s’étaient cachés.

« Les enfants, vous pouvez sortir, vos amis sont partis !
_ C’est pas nos amis ! hurla Siham à travers la cloison.
_ Asseyez-vous, fit la grand-mère avec un léger sourire, imperturbable. Je vais acheter des fruits pour vous faire un jus. »

Layal aida Siham puis le garçon à sortir du placard, encore assez grand pour qu’ils tiennent ensemble à l’intérieur en se serrant étroitement. Les deux jeunes filles s’étirèrent, puis se laissèrent lourdement tomber sur les chaises de la table de la cuisine, des sourires satisfaits aux lèvres. Leur compagnon, lui, resta debout, rouge d’embarras.

« Bah alors, tu fais quoi ? Assieds-toi ! »

Sous l’impulsion de Siham, le garçon obéit, devenant encore plus rouge.

« Bon, c’est quoi ton nom ? demanda Layal, pas vraiment intéressée.
_ Sofiane…
_ Moi c’est Siham ! Et l’autre c’est Layal !
_ Quoi, « l’autre » ? Un peu de respect !
_ Oui, oui… Alors, Sofiane, ils te voulaient quoi ?
_ Je ne sais pas… Ils disaient que j’étais bizarre, puis ils m’ont poussé et m’ont demandé mon argent, et… Et vous êtes venues…
_ Mouais, comme d’hab’, lança la brune en regardant le plafond.
_ Tu pourrais au moins faire semblant de t’y intéresser, hein ! Et c’est toi qui me parle de respect ?
_ Bah, c’est pas que ça m’intéresse pas, je dis juste qu’ils font toujours ça.
_ Excusez-moi… Je devrais peut-être partir, non ? »

Les deux filles jetèrent un regard intrigué au seul garçon de la pièce, qui sembla subitement avoir envie de s’emmurer sous terre.

« T’as envie de partir ? questionna finalement Siham.
_ Non ! Enfin si, enfin non ! Mais… »

Siham éclata de rire, les mains sur le ventre, à tel point qu’elle finit par tomber à terre, entrainant la chaise à sa suite. Alors qu’elle se battait avec sa tignasse bouclée pour y voir quelque chose, Layal eut un rire moqueur, et se tourna vers Sofiane, qui regardait la première se débattre, ahuri.

« T’en fais pas, t’es le bienvenu ici. La première fois, on s’est incrustées chez la vieille sans demander, comme maintenant. Ça l’a jamais empêchée de nous faire des tartes et des jus de fruits. »

Le garçon hocha timidement la tête, alors que Layal lui souriait à nouveau d’un air rassurant. Leur échange fut interrompu lorsque Siham, qui avait fini par avoir le dessus sur ses cheveux, donna un coup magistral à Layal, pour la punir de s’être moquée d’elle. S’ensuivit une bagarre monumentale, qui finit par l’ensevelissement total de la cuisine sous divers aliments pas toujours très identifiables, laissant les trois enfants incroyablement sales et rieurs.

--------------

« Les dragons ? Qu’est-ce que c’est ? »

Sofiane jeta un regard scandalisé vers Siham, qui haussa les épaules en guise de réponse. Le jeune garçon se tourna vers Layal, qui leva les yeux vers lui, gonfla les joues pour signifier son ignorance, et retourna à son livre. Alors que leur compagnon semblait prêt à manger sa tunique, Siham éclata de rire devant le léger sourire narquois de Layal.

« Non sérieusement, vous savez pas ce que sont les dragons ?! Mais vous sortez d’où toutes les deux ?
_ Mais d’ici, comme toi, mon vieux. Si tu nous expliquais plutôt que de t’étouffer avec ta salive ?
_ T’es méchante, Lal, rigola son amie.
_ Mais non, je lui disais juste que s’il continuait comme ça, il allait s’étouffer. Je prends soin de lui, c’est le principe de l’amitié.
_ Quelle mauvaise foi…
_ Bon. Écoutez-moi vous deux. (Il fit une pause) Lal ! Pose ce livre !
_ Hou, monsieur s’énerve… C’est rare dis-moi. »

Alors que Siham riait une nouvelle fois, Sofiane grommela diverses imprécations à l’égard de ses meilleures amies, dont la définition de l’amitié était décidément tout à fait affligeante.

« En deux ans que j’te connais, je t’avais jamais vu énervé. Tu te rends compte de l’importance de ce jour pour moi, Sofi-chéri ? »

L’intéressé manqua de s’étrangler devant le surnom, alors que Layal n’en pouvait plus de rire. Siham, fière de son petit effet, s’assit près de la brune, à l’ombre du bâtiment principal de leur école. Attendant patiemment que leur ami se remette, elles firent en sorte d’être confortablement installées.

Sofiane s’installa en tailleur devant son petit auditoire, et s’éclaircit la gorge avant de prendre un air ridiculement savant, qui fit rire les filles. Un petit sourire sur les lèvres, il commença :

« Les Dragons sont les premiers à être apparus sur nos terres, bien avant nous, les Humains. Autrefois, ils régnaient en maitres sur le monde, jusqu’à ce que les Hommes apparaissent. Ils prirent alors le contrôle des territoires, jusqu’à séparer les Dragons eux-mêmes les uns des autres. Puis une guerre éclata, qu’on appelle aujourd’hui la Déchirure, entre les Hommes et les Dragons qui leur étaient alliés, et ceux qui souhaitaient récupérer leur liberté et écraser la domination Humaine. La guerre dura plus d’un siècle, avant que Limlug, le plus ancien de tous les dragons, ne réunisse un conseil et n’établisse de nouvelles règles afin de permettre aux Dragons et aux Hommes de cohabiter en paix. C’est à cette époque que l’académie de Lindorm a été créée. C’est un endroit où des humains et des dragons s’allient, et apprennent à se connaître, pour consolider la paix établie ! Et moi, quand je serai grand, je voudrais m’allier à un dragon et aller à l’académie ! Mais vous savez, tout le monde ne peut pas le faire, ce sont les Dragons qui choisissent leur allié, et pas le contraire… »

Il reprit son souffle, et observa un instant les réactions de ses amies. Siham, des étoiles dans les yeux, semblait émerveillée par ce qu’elle venait d’apprendre. Layal, elle, n’avait pas l’air plus touchée que ça, les yeux dans le vague.

« Lal ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

Un léger silence plana, pendant lequel Siham et Sofiane observaient la plus jeune avec stupéfaction.

« Rien… Me disais juste que… Enfin, il y a encore beaucoup de choses qu’on ne sait pas… Je ne savais même pas que ces dragons existaient. »

Cette réflexion plongea ses camarades dans le silence, ne sachant pas quoi répondre. Layal fut la première à le briser, ne semblant même pas l’avoir remarqué en premier lieu.

« Et ces dragons, ils ressemblent à quoi ? »

--------------

« Attends, on n’a pas le droit d’aller au temple !
_ Je veux pas aller au temple, juste voir ce qu’il s’y passe. Ça vous inquiète pas, vous, cette explosion ?
_ Si, mais soyons réalistes, s’il se passe vraiment quelque chose, nous serions totalement inutiles sur place. Allons prévenir la garde, si elle n’est pas déjà en route.
_ Mais je suis sure que les gardes ont entendu, ils se débrouilleront ! S’il te plait, Sofiane…
_ Ah non ! protesta Siham. Fais pas cette tête, il va accepter ! Sofiane, c’est pas prudent ! Et si y’avait un truc dangereux, là-bas ?
_ Siham, depuis quand tu recules devant le danger ? C’est pas toi qui nous fout régulièrement dans la merde ?
_ Mais là c’est différent…
_ C’est bon, arrêtez. On y va. Mais si on voit que l’explosion a eu lieu dans le temple, on retourne au village – sans discuter ! Ça vous va ?
_ Bon, d’accord…
_ Yeah ! Merci vous deux, je vous aime. »

Les deux jeunes filles, maintenant âgées de près de quinze ans, avaient bien changé. Layal, de loin la plus grande des deux, avait laissé pousser ses cheveux et s’était enfin décidée à porter des vêtements féminins. Ainsi mise, on pouvait presque en oublier son caractère brusque et peu maniéré. Siham, quant à elle, si elle était toujours aussi féminine, ses cheveux roux et bouclés et son air revêche ne laissait pas beaucoup de place à l’imagination par rapport à son comportement. Curieusement, avec le temps, si Siham était toujours emportée et continuait à entrainer ses amis dans de nombreux problèmes, Layal était peu à peu devenue la plus aventureuse et téméraire des deux. Sofiane, lui, était assurément celui qui avait le plus changé : loin du garçon peureux et discret de son enfance, il était à présent plein de confiance en lui, sans pour autant en devenir arrogant. Son naturel calme, patient, et réfléchi faisait de lui le chef de la petite troupe, et les filles écoutaient ses conseils avisés sans trop discuter.

Heureusement pour elles, leur ami n’en était pas moins facétieux, et leur tendance à s’attirer des ennuis ne s’est pas arrangée avec le temps.

--------------

« J’avais jamais remarqué que c’était si dur de grimper ici…
_ Parce que ça ne l’est pas, d’habitude, répliqua Sofiane. J’ai l’impression qu’il fait plus chaud…
_ C’est vrai, moi aussi, admit Siham. Déjà qu’on est en été, manquait plus que ça… C’est l’explosion vous croyez ?
_ Quoi d’autre ? »

--------------

« La vache… C’est…
_ Un dragon ? »

Layal fronça un peu plus les sourcils.

« Qu’est-ce qu’il fait là, vous croyez ?
_ Je sais pas, mais il vaudrait mieux partir. On n’est pas de taille face à un dragon.
_ C’est clair…
_ Attendez ! On peut rester un peu non ? Au moins lui demander son nom et d’où il vient ? »

Les deux filles échangèrent un regard.

« Bon, ok… »

--------------

« Euh… Monsieur le dragon ? Ou madame la dragonne ? Enfin, dragon quoi ! Hé ho ? »

Layal étouffa un rire, et Sofiane se frappa le front de la paume de la main.

« Il répond pas… »

Les trois amis s’approchèrent, Sofiane en tête. Méfiante, Layal préféra rester à l’écart, alors que ses compagnons examinaient la bête sous toutes les coutures. Soudain, Siham poussa un cri horrifié.

« Pu***n, il est blessé !
_ Quoi ? Où ?
_ Sur le flanc, regarde !
_ On dirait qu’il a été griffé…
_ Vous appelez ça être griffé, vous ? releva Layal. Bah ça doit être pas mal gros, comme bestiole.
_ Un autre dragon ?
_ On s’en fiche, trancha le jeune homme. Faut qu’on aille chercher de l’aide !

--------------

Plusieurs semaines s’écoulèrent depuis que les trois adolescents aient découvert le dragon – qui était en réalité une femelle. Il fallut l’aide de plusieurs médecins pour stabiliser son état et lui donner les premiers soins, mais il s’avéra finalement nécessaire de faire venir des spécialistes de la ville la plus proche, soit Al-Khasir. Ces médecins arrivèrent quatre jours après les avoir sollicités, et ils purent heureusement sauver la dragonne échouée sur la colline sacrée.

Dans le village, on la surnommait « Hiba », le don, car le fait qu’elle soit tombée sur Samaa-Al-Sâfi les laissait penser qu’il s’agissait-là d’un message de leur Dieu protecteur, Jinah-Arraml. Bien qu’elle ne se soit toujours pas réveillée, on prenait soin d’elle et la traitait du mieux qu’on le pouvait. La plupart étaient inquiets de la raison de sa présence, mais certains, comme les parents de Sofiane, étaient persuadés qu’il ne pourrait rien en résulter de mauvais. Globalement, malgré l’agitation que cet évènement avait provoqué, tous continuaient à vivre sans trop s’en préoccuper, bien que cette dragonne tombée du ciel soit présente dans tous les esprits.

Layal, Siham et Sofiane, eux, étaient bien loin de cet état d’esprit. Étant en période de vacances d’été, ils passèrent tout leur temps libre au chevet de la dragonne, attendant impatiemment son réveil, maintenant que l’annonce avait été faite que sa vie n’était plus menacée.

Sofiane, comme prévu de sa part, était le plus enthousiaste à cette idée. Rencontrer si tôt l’un de ces êtres dont il s’était fait une passion était comme un rêve qui se réalisait, le laissant dans un état d’hystérie avancée, au désespoir de Layal.

Siham, elle, était presque aussi impatiente que son ami. Fascinée par la dragonne, elle passait le plus clair de son temps à discuter de cette race avec Sofiane ou à se documenter à leur sujet.

Ainsi, pendant que ses deux amis discutaient ou patientaient près de la dragonne, Layal, elle, s’ennuyait. Elle ne s’intéressait pas plus que ça à la convalescente, et bien qu’elle eut essayé de participer aux longues conversations de ses camarades, elle en avait vite eu assez. Depuis, bien qu’elle continua à passer ses journées en leur compagnie, elle décida de mettre à profit les moments qu’elle ne pouvait plus réellement passer avec eux. Son choix se porta vite sur son entrainement au combat, qu’elle avait l’habitude de délaisser, et son maitre eut la bonne surprise de la voir rapidement s’améliorer.

Cependant, pendant qu’elle menait tranquillement sa vie sans trop de soucier de rien, sa situation familiale empira sans même qu’elle ne le remarque. Ses parents, inquiets de la voir passer autant de temps auprès de la dragonne, commencèrent par lui demander de ne plus passer la nuit dehors, même chez Siham ou Sofiane. N’y prêtant pas trop attention, elle accepta sans poser de problème. Elle continuait cependant à passer ses journées près de la créature, et leur inquiétude continua d’augmenter, jusqu’au moment où tout éclata.

« Layal, reste un moment s’il te plait. Ton père et moi devons te parler… »

Avisant la mine fatiguée de sa mère, Layal accentua son légendaire froncement de sourcils, et acquiesça. Elle suivit sa mère, qui la mena au salon, et lui présenta sa place habituelle.

« Layal, commença son père, je serai clair. Nous aimerions que tu restes à l’écart de ce dragon tombé du ciel. »

Pendant un moment, la jeune fille ne répondit pas, trop étonnée. Lorsqu’elle comprit ce que son père lui demandait, elle protesta :

« Pardon ? Et pourquoi je ferai ça ?
_ C’est trop dangereux, ma chérie… S’il te plait, fais ce qu’on te dit. Tu passes tout ton temps près d’elle, ça m’inquiète…
_ Mais il n’y a pas à s’inquiéter, maman. Sofiane et Siham adorent ces bestioles, alors ils restent à son chevet. Je vais pas les laisser tous seuls, non plus.
_ Alors demande-leur de ne plus y aller…
_ Tu plaisantes ? Je sais pas, ça serait comme te demander d’arrêter la musique, ça serait injuste de faire ça !
_ Layal ! claqua la voix de son père. C’est pour ton bien que nous faisons ça. A partir de maintenant, tu n’iras plus voir ce monstre.
_ Il en est hors de question. »

Une gifle lui répondit.

--------------

Ce jour-là, deux grands changements s’opérèrent dans la vie de Layal.

Le premier était que, après que son père ait levé la main sur elle, la jeune fille prit quelques affaires, et alla s’installer chez Sofiane. Siham, dont la fratrie était déjà à l’étroit dans leur maison, ne pouvait pas l’accueillir, mais allait régulièrement chez leur ami, à tel point qu’il finit par lui proposer de rester également. Les parents de celui-ci, bien que surpris au départ, n’eurent aucun mal à accepter la situation. Il était très mal vu dans ce village qu’un père ou une mère porte un coup à son enfant, et personne ne lui aurait donné raison. Pour cette raison, cela les choqua autant que Layal, et ils la reçurent sans poser de questions, la considérant déjà comme leur propre enfant, étant amie avec leur fils depuis de nombreuses années.

Dès le lendemain de son arrivée chez Sofiane, Sania, la mère de Layal, vint voir sa fille, la suppliant de retourner chez elle. Gênée, et bien moins en colère que la veille, la jeune fille s’excusa, mais resta sur sa décision. Elle considérait que la faute revenait à son père, et tant qu’il ne lui aura pas présenté d’excuses, elle ne retournerait pas chez elle. Sania, déçue, pleura un peu, achevant de mettre sa fille mal à l’aise, mais repartit en promettant de revenir la voir régulièrement. Elle transmit cependant le message à son mari.

Il refusa.

Les relations entre Rakin Al-Nassim et sa fille, distantes depuis quelques années, devinrent pratiquement inexistantes.

Le second changement provint de la source même du conflit : en effet, une heure avant la tombée de la nuit, Hiba, la dragonne tombée du ciel, se réveilla.

--------------

« Layal…
_ Quoi ?
_ Souris.
_ Pourquoi ?
_ Au moins arrête de bouder !
_ Comme je le disais : pourquoi ? »

Siham soupira une énième fois, adressant un regard implorant à son meilleur ami. Celui-ci, abandonnant le tambour qu’il tapait furieusement depuis près d’une heure sans aucune harmonie, se plaça près de la jeune fille.

« Tu sais Layal, t’y peux rien si ton père est un gros con. Alors maintenant, tu manges cette tarte et tu nous gueules dessus un bon coup, ça te remettra. »

La bouclée se retint de frapper le jeune homme, furieuse. A la place, elle força la rencontre entre son front et le mur, espérant vaguement que la perspective de la perdre d’une commotion cérébrale forcerait son ami à redevenir intelligent. Celui-ci, comprenant le message, leva les yeux au ciel et se désintéressa d’elle.

« Dis-toi que si tu la mange pas, la grand-mère aux tartes aura fait ça pour rien. En plus, c’est une tarte au citron. Ta préférée. Tu ne vas quand même pas l’abandonner lâchement, si ? Ce serait un crime de laisser pourrir un mets si précieux.
_ Bien essayé, So. Pas intéressée. »

Sofiane soupira à son tour, et retourna s’asseoir contre le mur, son tambour entre les jambes, s’apprêtant à nouveau à cogner dessus. Voyant cela, Siham le lui arracha violemment.

« Arrête de lui taper dessus si tu sais pas en jouer, j’ai les oreilles qui sifflent ! »

Soupir général.

Soudain, Layal releva la tête, un frisson désagréable lui parcourant l’échine. Aussitôt, son regard tomba sur deux yeux d’un vert brillant et profond, qui lui était inconnu. Il lui fallut plusieurs secondes pour prendre du recul et comprendre ce qui se passait : la dragonne, bien éveillée, l’observait silencieusement d’un air indéchiffrable.

La jeune fille, tendue, se releva brusquement, et quitta la pièce sans un mot.

--------------

« Lal ? »

Elle releva la tête à l’entente de son surnom, les yeux et l’esprit embrumés. Elle croisa la mine douce et prévenante de Isra Ait-Yaasoub, la mère de Sofiane. Celle-ci s’assit aux cotés de Layal, sans se soucier de ses pieds qui se balançaient dans le vide sous la colline sacrée, et la prit d’autorité dans ses bras.

« Je n’aime pas te voir comme ça. C’est ta dispute avec ton père qui te met dans cet état ? »

Layal sentit, dans sa voix, qu’elle ne croyait pas à ses propres paroles. Elle se demanda vaguement si elle était si transparente.

« Pas vraiment… Ça fait plusieurs jours que je ne me sens pas très bien. Honnêtement, je n’ai pas grand-chose à faire de cette dispute… Ça fait un moment qu’on ne s’entend plus trop, mon père et moi.
_ C’est la dragonne, alors ? »

Layal resta un moment silencieuse, semblant perdue dans ses pensées. Puis elle prit elle aussi Isra dans ses bras, plongeant son visage dans son épaule.

« Sa présence me perturbe… Elle ne me dérange pas à proprement parler, mais j’ai l’impression que ça finira par m’apporter des ennuis, ou quelque chose comme ça…
_ N’est-ce pas plutôt un changement que tu pressens ?
_ C’est la même chose…
_ Détrompe-toi. Même si la perspective d’un changement peut être effrayante, car on ne peut jamais vraiment savoir ce qui en résultera, ce n’est pas forcément une mauvaise chose. »

Layal ne répondit pas.

« Je pense que tu devrais aller la voir. Lui parler te fera sans doute du bien. S’allier avec un dragon peut apporter beaucoup de choses aux hommes, de bonnes comme de mauvaises… Mais c’est assurément une chance à ne pas rater, si l’occasion se présente.
_ S’allier avec un dragon ? Mais pourquoi vous me parlez de ça ?
_ J’ai été l’alliée d’un dragon, tu sais ? »

Toute à sa surprise, la jeune fille ne répondit pas une fois de plus.

« Eh oui ! Ça ne se voit pas toujours, mais j’ai combattu aux cotés d’un dragon. Il s’appelait Mounir, et venait du Désert. C’était un dragon de feu lui aussi, bien qu’il ait été autrement plus imposant que notre invitée ! J’ai passé les meilleures années de ma vie à ses cotés… Il est mort au combat, peu après les dix ans de Sofiane. C’est suite à ça que nous nous sommes installés ici.
_ …Je ne sais pas trop quoi dire. Mais pourquoi vous me racontez ça ?
_ Parce que tu es comme ma fille, et que j’estime que tu es en droit de savoir ça. Et aussi parce que j’ai comme l’impression que tu as tapé dans l’œil de notre dragonne !
_ Pardon ?! »

Isra eut un rire amusé, avant d’ébouriffer les cheveux de son vis-à-vis. Elle se releva doucement, puis tendit la main à Layal.

« Tu viens ? Je vais retourner la voir. »

Elle hésita un moment, puis se saisit de la main de son ainée, chaude et rassurante.

--------------

« Lal… »

La jeune fille se retourna, surprise. Elle ne s’attendait visiblement pas à les voir ici.

« Siham, Sofiane… Qu’est-ce que vous faites ici ?
_ Tu vas partir ? »

Layal détourna le regard, gênée.

« Pourquoi tu nous as rien dit ? Tu comptais partir comme ça, sans prévenir personne ? accusa Siham, la voix tremblante.
_ Isra est au courant… Elle allait vous le dire demain…
_ Pardon ? Tu as mis ma mère au courant sans nous en parler ?
_ En fait, elle est au courant depuis… près d’un an en fait… Je lui ai dit après avoir parlé à Naria pour la première fois. »

Ils ne répondirent pas, accusant le coup.

« Je ne voulais pas vous dire au revoir… Surtout que cette année aura été assez chaotique, se quitter comme ça aurait été… »

Elle ne finit pas sa phrase. Voyant qu’ils ne répondaient toujours pas, elle se retourna, prête à partir. Elle devait rejoindre Naria sur Samaa-Al-Sâfi, d’où elles feraient leur départ.

Vers Lindorm.

--------------

« Layal ! Attends ! Layal ! Naria, pose-toi ! »

En entendant ces cris, Layal jeta un œil vers le sol, où elle vit deux silhouettes leur courir après. Lorsqu’elle les reconnut, elle faillit en tomber du dos de la dragonne.

« Mais qu’est-ce qu’ils fichent ?!
_ Ça parait évident… Pff, on va avoir droit à un bon mélodrame en guise d’adieu, on dirait. »

--------------

« Naria…
_ Quoi encore, l’humaine ?
_ J’ai faim… »

Un soupir bruyant retentit, soufflant quelques cailloux et brins d’herbe au passage.

« Mais qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? J’ai pas plus de bouffe que toi !
_ Faut qu’on en trouve ou je réponds plus de rien…
_ Et tu veux en trouver où exactement ? Y’a que d’la caillasse dans le coin. Et des plantes aussi sèches que le reste.
_ J’ai faim…
_ Mais je m’en fous ! Fallait pas claquer les provisions si vite ! Maintenant tu la ferme et tu attends ! Ab-Alsalifh n’est plus qu’à quelques heures.
_ Ça fait quand même quelques heures de trop… »

Naria, excédée, s’envola brusquement, manquant de faire tomber sa compagne, qui poussa un hurlement indigné.

« Comme ça on arrivera en moins d’une heure, heureuse ? Fais-moi plaisir et oublie que tu sais parler, maintenant ! »

--------------

La dragonne et sa future alliée parvinrent à l’ile de Laragon, deux mois plus tard.

Le trajet avait été ardu. Naria ne pouvait pas traverser la mer de Narthan à Waterfield sans s’arrêter, aussi durent-elles passer par Keven. Si cela ne sembla pas déranger sa compagne, Layal en était désespérée – ce qui lui donna à nouveau une occasion de se plaindre. Elle n’était jamais allée à Jergath – en vérité, elle n’était jamais sortie de Bab-Al-Sahraa – et elle détesta immédiatement son climat chaud et humide. Son humeur ne s’arrangea pas en s’approchant d’Orëa : non seulement l’humidité était toujours aussi présente, mais il faisait de plus en plus froid. Au bout de la sixième semaine de voyage, elle tomba malade. Cependant, elle refusa d’entrer dans une ville Kevii, sans en donner la raison à Naria.

Depuis cet instant, le voyage fut beaucoup plus calme. Layal, trop assommée pour parler, végéta tranquillement sur le dos de la dragonne, pendant que celle-ci alternait marche et vol, l’esprit serein. Avançant bien plus vite sans son humaine pour la déconcentrer, bien que cela commençait à lui manquer, elles atteignirent Laragon plus tôt que prévu. Layal, qui se remettait doucement, guérit définitivement avec quelques médicaments, et leurs sempiternelles disputes purent reprendre.

En y repensant, bien que les siens lui manquèrent souvent, pas une seule fois Layal ne regretta son choix.

--------------

« Dis, Nar’… Entre toi et une demi-douzaine de dragons de terre, qui serait le plus fort ? »

La dragonne lança un regard irrité à sa compagne.

« Ça t’boufferait les dents de poser des questions intelligentes ?
_ T’as pas répondu.
_ J’suis pas très forte pour un dragon de feu… Et forcément, ils seraient en surnombre… »

Layal ne répondit pas, se contentant de hocher la tête d’un air entendu.

« Et niveau vitesse ?
_ Bof, pas bien rapide, un dragon de terre, dans les airs… Je me débrouillerais.
_ Bonne nouvelle. Prends-moi sur ton dos, alors.
_ Pardon ? »

Elle ne répondit pas. A la place, elle leva une main vers six taches sombres qui s’élevaient au loin. Un sifflement furieux lui répondit lorsque Naria les aperçut.

« Abrutie ! Ça c’est pas des dragons de terre !
_ Ah bon ? Mais c’est foncé, quand même…
_ Parce qu’ils sont en contrejour !
_ C’est bon, panique pas… Tu voles bien non ?
_ Ouais mais EUX, ils volent mieux ! C’est des dragons d’air !
_ Hein ? Mais qu’est-ce qu’ils foutent là ?!
_ …Dis-moi, tu comptais les trouver où, à part ici ?
_ Bah chez eux, tiens…
_ Et où tu crois être ?
_ Ben à Aeria… Non ? »

Layal dut s’éloigner brusquement devant le souffle brulant de son amie. Elle s’apprêtait à protester, lui adressant un regard outragé, lorsque Naria plongea brusquement sur elle, et accrocha ses vêtements de ses crocs. Avant que la jeune fille ne puisse exprimer l’étendue de son indignation, la dragonne la fit durement atterrir sur son dos, les écailles lissées – une fois n’est pas coutume.

« Mais ça va pas ?! Et si j’m’étais cassé quelque chose, hein ?
_ Tu la fermes et tu t’accroches ! Je crois pas qu’ils nous aient vues, on va essayer de se cacher dans les bois.
_ T’es sure ? T’es plutôt voyante, quand même… Et ‘sont petits, les bois…
_ Je t’ai pas dit la fermer, par hasard ? »

S’ensuivit un long silence durant lequel Naria, tendue, essayait de se camoufler parmi les branchages, regrettant amèrement la nature florissante de Jergath et remerciant Oayim de l’avoir faite si petite. Layal, elle, boudait consciencieusement, pas inquiète pour un sou.

« N’empêche, ma tunique est ruinée… »

Seule une secousse lui répondit, manquant de la projeter à terre. Elle se tut.

--------------

« Bon, maintenant qu’on est bien cachées, faut qu’on parle. »

Layal leva une mine narquoise vers sa compagne, une plaisanterie sur le bout de la langue. Un regard sévère de Naria la dissuada de formuler sa pensée. La Saabi leva les yeux au ciel, et recommença à tourner sa tunique dans tous les sens, dans le vague espoir que l’épaule décousue se répare toute seule.

« La prochaine fois que tu vois des ennemis potentiels au loin, tu me préviens immédiatement ! T’aurais fait quoi s’ils nous avaient vus ? Tu crois sérieusement que je peux rivaliser avec six dragons de cette taille ? Je n’ai même pas terminé ma croissance !
_ C’est pas toi qui disait que la taille ne faisait pas tout ? fit Layal d’un ton dégagé. Et puis ils étaient loin, alors…
_ La taille ne fait pas tout ! Seule à seul, ou à la limite contre deux, je pourrais encore m’en sortir. Ils étaient trop nombreux, c’est tout !
_ Bof… Et puis comment tu sais qu’ils nous auraient attaqués ? Si ça se trouve, c’étaient des gentils dragons.
_ Non mais tu te crois où, là ?! On est en pleine épreuve, pas en voyage de plaisance !
_ Honnêtement, c’est le troisième jour, et à part le fait de trouver la bouffe toutes seules et de dormir à la belle étoile, y’a pas grand-chose d’éprouvant… Et puis on est habituées, pour ça.
_ T’apprends jamais rien, hein… »

La discussion prit fin sur un clin d’œil amusé de Layal, alors que Naria lui mordillait affectueusement le bras – manquant de l’arracher, ce qui lui valut un nouvel hurlement indigné.

--------------

« Tout de même, je suis sidérée par ton ignorance.
_ Ben tiens, depuis quand tu parles bien, toi ?
_ Je t’emmerde, la morveuse, soutint Naria avec véhémence.
_ Je te crois. Et quoi, mon ignorance ? Je suis pas ignorante.
_ Ça se voit. Depuis quand Aeria c’est chez les dragons de terre ?
_ Oh ça va ! Franchement, avant de te connaître, j’en avais rien à battre, des dragons !
_ Ben on voit ce que ça donne…
_ Je t’emmerde.
_ Chacune son tour. »

--------------

« Grmph… Quoi qu’y a ? Nuit dormir…
_ Arrête tes conneries et lève-toi, l’humaine. Y’a des bruits bizarres.
_ T’as peur des écureuils ? On est dans une forêt, Nar…
_ Fais pas l’idiote et lève-toi !
_ Ça va, j’me bouge… »

Elle se figea.

« Mince. J’ai entendu. »

--------------

« C’est quoi ce bordel ?! Les dragons d’air ça lance pas d’éclairs !
_ Mais c’est pas un dragon d’air, abrutie !
_ Je croyais qu’y avait que des dragons d’air, à Aeria !
_ Je croyais aussi figure-toi ! Maintenant laisse-moi me concentrer !
_ Pour ce que ça vaut ! Magne tes miches ou on y passe !
_ Mais j’essaye ! Fous-moi la paix ou j’te largue !
_ A cette distance du sol ?! Tu te fous de moi !
_ Absolument pas ! »

--------------

« Lal, accroche-toi ! On va atterrir ! Si j’me souviens bien y’a une grotte dans le coin, on pourra s’y cacher !
_ Une grotte ? Mais s’il nous y retrouve on sera acculées !
_ Non justement, y’a plusieurs accès ! »

--------------

« Il arrive.
_ Naria, écoute. J’ai un plan. »

--------------

« Tu es complètement stupide, l’humaine, murmura la dragonne, agacée. Ça n’a aucune chance de marcher.
_ J’ai jamais été douée pour les plans. Si t’as mieux à proposer, j’suis preneuse. »

Silence.

« Bon, c’est réglé. »

--------------

Trois jours plus tard, Layal et Naria rentraient à l’Académie, blessées, éreintées, mais satisfaites.

L’alliance était conclue.



Et toi, oui toi, derrière l'écran


Prénom/surnomShinji (si, si, je suis une fille ><).| Ton âgeDix-huit ans. | Tu es arrivé là comment ?Coup de pouce d'Eloane ;)
Code règlementEuh, attendez, j'avais noté ça... Ah voilà : Ok by Jo. | C'est ton dernier mot Jean-Pierre ?Aha, je n'ai pas grand-chose à dire... Sinon que je compléterai ma fiche plus tard. Mais dans les temps, promis !



Dernière édition par Layal Al-Nassim le Lun 18 Fév - 2:24, édité 4 fois
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Aqua
+ Date d'inscription : 02/07/2012
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+ Orbes + Orbes : 116
+ Âge du Personnage : 19 ans
+ Année : 3ème
+ Nom du dragon : Kerinea
+ Type de Dragon : Eau
+ Le Don légué : Pluie d'automne
Calisto Lionheart
Calisto Lionheart
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Message Les nuits où souffle le vent... I_icon_minitimeSam 16 Fév - 10:33

Hello o/

Des nouvelles ?
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http://lindorm.forum2ouf.com http://lindorm.forum2ouf.com/t1893-calisto-it-s-all-so-quite-shhhhh http://lindorm.forum2ouf.com/t1895-le-periple-tranquille-de-calisto
AnonymousInvité
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Message Les nuits où souffle le vent... I_icon_minitimeSam 16 Fév - 22:35

Navrée de vous avoir autant fait attendre !

J'ai presque terminé ma bio', seulement elle fait bientôt neuf pages word... Donc j'essaye de la réduire, mais c'est pas facile. ^^'

J'ai tout mon weekend pour taper ce qu'il me reste, donc vous l'aurez au plus tard demain. Encore désolée pour le temps que j'y ai mis ! ><
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AnonymousInvité
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Message Les nuits où souffle le vent... I_icon_minitimeLun 18 Fév - 2:27

Voilà, voilà. Je crois bien l'avoir terminée cette fois !

Alors, je sais, l'histoire est horriblement longue. Si ça pose problème, dites-le moi et j'essayerai de supprimer quelques bouts. :) Pareil s'il y a quelque chose à modifier, mais j'imagine que je n'avais pas besoin de préciser. xD

Désolée pour le double-post, aussi. C'était juste pour être sure que ça se remarque. ^^
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AnonymousInvité
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Message Les nuits où souffle le vent... I_icon_minitimeMer 20 Fév - 6:30

Bonjour et Bienvenue parmi nous

Cette histoire, bien que sympathique, ne permet pas de juger réellement de ton niveau rp, puisqu'on a pratiquement que des dialogues. J'espère que les 15 lignes réglementaires seront respectées dans les rps (sachant qu'on évite de compter les dialogues).

Mis à part cela :

Ta fiche est validée Validé
Félicitations !

Pense à remplir tes champs de profil (sous ton avatar) et éventuellement ta feuille de personnage. Tu peux dès à présent aller demander des liens ici, créer ta fiche de topics ici, et ta boîte à lettres ici. Pense à les mettre à jour régulièrement.

En tant qu'étudiant, tu peux aller demander une chambre dans le dortoir approprié (pas de mixité :17: ).

Tu es vivement invité aussi dans le flood et les jeux, on ne mord pas et même qu'on est rigolos :23:

Merci encore de ton intérêt pour Lindorm et bon jeu parmi nous :95:
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