✘ Nom : Swansonn.
✘ Prénom : Columbia, Till.
✘ Surnom : "Ghost girl" par les étudiants de Lindorm, "Phantom" comme nom de code pour les Wyrms.
✘ Âge : Dix-huit ans.
✘ Groupe : Wyrms.
✘ Nation d'origine : Native des côtes méridionales de Waterfield.
✘ Métier : Officiellement étudiante Tenebrae de 1ère année, en réalité maître-espion Wyrm faisant partie de la Faction des Ailes Écarlates.
✘ Arme : Un glaive et une petite cloche en cuivre dont elle se sert pour demander à son dragon d'invoquer des spectres.

Physique ♦ Columbia est une adolescente dégingandée qui sans être laide n'a de physique que peu d'attraits, car rien ne se dégage de sa présence un peu effacée, lymphatique. Elle a les traits réguliers et doux, le cou assez long et délicat, les formes peu prononcées, la silhouette originellement fine devenue vigoureuse et résistante, plutôt athlétique. Grande blonde éthérée aux cheveux mi-longs, elle est très pâle et ses grands yeux bleus très clairs ne reflètent jamais ses sentiments intérieurs, n'exprimant en général qu'une certaine lassitude ou un ennui conséquent. Grande pour une fille de son âge - Columbia mesure un peu plus d'un mètre quatre-vingt - elle est le type de femme agréable à regarder mais qui n'inspire aucune idée particulière aux jeunes hommes de son âge, propre sans être coquette, discrète et effacée, sans appas particuliers. Son visage est peu mobile, si ce n'est presque inexpressif. Pourtant qu'on ne s'y trompe pas : en étant honnête, on peut dire que Columbia est une gentille fille un peu sinistre, mais la méchanceté semble absente de ses manières. Ayant pourtant été un enfant-soldat entrainée par les Wyrms depuis ses dix ans, on devrait bien se méfier de sa patience et de son sang-froid.

Muette de naissance, la Seagirl communique avec les autres par des moyens divers, découverts au fur et à mesure : des mimes, des carnets, des expressions faciales, parfois; dernièrement, le langage des signes. Il lui arrive aussi de passer par son dragon pour communiquer sous forme d'images ou d’idées courtes ses pensées aux autres à travers leur lien télépathique. Elle ne se sent pas diminuée par son handicap, du moins plus maintenant car ingénieuse, elle pense qu'il y toujours un moyen de communiquer et en définitive, parler ne lui a jamais réellement manqué. Mais en définitive c'est bien cette différence d'avec les autres enfants qui a fait d'elle une enfant au regard absent et à l'air sévère car si elle est incapable de parler, Columbia est également incapable de sourire. Elle parvient à offrir de vagues sourires à son père lorsque ce dernier est au plus mal, mais elle a dans le fond toujours espéré qu'il puisse comprendre qu'elle n'avait pas besoin de sourire pour l'aimer et le protéger. Sourire ne sert à rien pour elle, dans le fond. C'est simplement une expression faciale de plus. Les vrais sentiments se passent de sourires.

Columbia n'a jamais fait grand cas de son apparence et préfère les vêtements amples et pratiques comme des tuniques ou des tenues de soldat; elle n'est pas coquette, n'ayant pas eu une enfance heureuse ou même très longue: la jeune fille n'a jamais vraiment eut le temps d'être une fillette et cela se voit dans son maintient droit et un peu rigide, dans son regard éteint de femme qui semble plus vieille que son âge réel. Ses gestes ne dégagent aucune agressivité; ils sont lents, calculés, souvent agréables. Ils ne prennent jamais et offrent beaucoup sans rien demander en retour. Ses attitudes sont plus douces que réellement neutres et la tristesse est absente de son panel d'expression. Bien sûr il lui arrive de l'être, elle est humaine, mais la jeune fille a apprit très tôt à refouler ses sentiments pour soutenir son père, aussi son visage est-il incroyablement difficile à déchiffrer pour les néophytes, particulièrement pauvre en expressions; cela ne veut cependant pas dire qu'elle ne ressent rien. Cela veut juste dire qu'elle ne montre rien.

Personnalité ♦ Triste, lugubre... ennuyeuse, peut-être? Rien de tout cela quand on regarde derrière le masque que porte Columbia, fille qui ne montre rien et ressent énormément. Sentimentale mais pas romanesque, elle éprouve le désir confus d'aimer et de protéger son père sans ressentir de pareil sentiment pour quelqu'un d'autre. Si les apparences montrent d'elle une fille morne et un peu inquiétante, elle n'est ni cafardeuse ni mélancolique, fille d'action et de pensées rationnelles qui ne se laisse pas déborder par ses angoisses et ses émotions. Terre-à-terre, sa valeur personnelle réside principalement dans sa sincérité et son intégrité: elle fait ce qu'elle dit, elle pense ce qu'elle communique et ne s’embarrasse pas de chemins tortueux. Étrange, pour un espion? Si elle n'aime pas mentir, elle sait aussi quand cesser de communiquer. Les plans du Grand Drake dépassent de loin son code de morale et elle accepte de mettre sa fierté de côté pour les desseins du dragon, puisqu'il est une très vieille créature qui sait mieux qu'elle et pourrait la tuer en claquant des griffes: la seagirl connait sa place et la place des humains pour les dragons.

Le sens de l'observation chez Columbia est singulièrement pénétrant, à telle enseigne qu'elle perçoit les dangers là où personne d'autre ne les soupçonne ; elle entrevoit les possibilités avec précision et sait assez bien cerner les gens. On serait bien avisés de prendre ses rares conseils et pronostics au sérieux. Cependant elle-même ne se fie pas à son propre jugement et se réfère constamment à celui des autres. Parce qu'elle est pragmatique et que plusieurs avis valent mieux qu'un seul, selon elle; Columbia croit sincèrement que, en toute circonstance, un "tiens" vaut tout de même mieux que deux "tu l'auras". Elle met du temps à prendre des décisions, pesant le pour et le contre jusqu'à ce qu'elle soit satisfaite et est assez lymphatique. Cependant, la blonde ne souffre pratiquement pas d'inhibitions ou de tabous et cela la rend relativement flexible face aux autres, même si elle semble lente à choisir ou prendre des décisions.

Elle aime son père plus que tout, ayant grandit trop vite pour pouvoir le sauver, le protéger et prendre soin de lui. Si Manushya-Rakshasi lui a apprit à ne pas regretter le fait de tuer, elle assassinerait sans remord ceux qui oseraient s'en prendre à son père, féroce comme une mère ourse quand on en vient à lui. Cependant Columbia voit parfois son père par un prisme déformé: elle se voit en parent, lui en enfant et a abandonné l'idée de se laisser protéger par lui ou quiconque. La blonde lit souvent ce qu'il écrit mais trop pragmatique, elle est incapable de ressentir la douce mélancolie qui rend son travail plus beau, se retrouvant un peu hermétique à l'art de son père sans oser le lui faire comprendre. Quant au dragon de son père, Stoorworm, Columbia n'y a jamais vu sa mère et réagit de manière plutôt absente face à la créature, n'ayant pas d'avis sur elle. Il faut aussi noté que n'ayant jamais connu sa mère, la blonde n'a jamais rien ressenti à l'égard de ce fantôme du passé que pleure consentement son père...

Elle aime la musique, bien qu'en étant personnellement incapable. Son dragon réagit étrangement au son d'une petite cloche qu'elle agite lorsqu'elle chercher à attirer son attention; cette cloche sert à Columbia a utiliser presque directement le don de Manushya-Rakshasi qui lui permet d’invoquer des spectres, comme si elle en usait d'elle-même. Elle a cependant toujours besoin d'agiter la cloche comme une mélodie funéraire.

D'une nature docile, c'est une fille accommodante qui ne se formalise de rien et n'a pas d'amour-propre. La blonde est gentille et attentionnée et lorsqu'on la rencontre pour la première fois, on est tout étonné de se sentir parfaitement à l'aise comme s'il s'agissait d'une vieille connaissance. Elle ne déteste pas les autres humains, incapable de haïr quiconque en réalité; son choix d'entrer dans les Ailes Écarlate n'est motivé que par la demande de l'autre moitié de son âme, sa Voix, Manushya-Rakshasi. Avoir un but dans la vie la réconforte et le charisme du Grand Drake l'a simplement conquise, ayant accepté d'imaginer simplement un monde non-anthropocentriste. Après tout, pourquoi les animaux ne se rebellent pas contre les humains qui les élèvent pour les dévorer ou s'en sortir comme créatures de compagnie? Dans cette idée, tout lui semble logique: personne ne se plaint des humains qui dominent les autres espèces, mais tout le monde devient fous en imaginant une race au dessus des Hommes. C'est hypocrite, alors elle accepte de se soumettre à la domination des dragons; parce que cela lui semble possible et logique puisque les Humains le font, orgueilleux comme des dragons, mais faibles comme des enfançons.

Derrière cet air un peu sinistre se cache une gentille fille qui pourtant œuvre contre sa propre espèce. Ainsi vont les choses. Elle qui naquit du corps d'une femme morte et qui parle la langue des choses muettes n'a pas peur de la mort. Elle marche sur les sentiers jonchés d'os main dans la main avec elle, en amie.

♫♫♫

Ami, âme-sœur, tu es le seul à pouvoir entendre la voix de mes pensées. Personne d'autre ne le peut car je ne produit aucun son. Personne ne m'entend, rien ne sort de ma bouche. Et cette femme que pleure papa chaque jour, chaque nuit, je ne la connais pas. Je n'ai pas d'amour pour elle car elle n'est pour moi qu'un corps mort dont on m'a sortie. Toi, elle devait être ton alliée mais vous avez échoué à l'Alliance par trois fois... et je sens dans mon âme que tu ne ressens rien, pas plus que je ressens quelque chose. Nous sommes pareils mais tu m'as fais tellement souffrir. Je comprend. C'était le prix à payer pour réussir le test et être digne de lier mon sang au tien. Je ne t'en veux pas car t'en vouloir, c'est m'en vouloir à moi-même. Je pense, tu penses avec moi et ce depuis si longtemps que j'ai oublié de quand date les premiers échos de ta voix sombre. Dans les souvenirs de mon enfance, j’étais une petite fille tordue qui vivait dans une petite maison tordue avec un papa tout tordu. Tu rôdais le soir comme un spectre, mais je n'avais pas peur. Je n'avais pas le temps de me préoccuper des fantômes du dehors parce que mon père sombrait dans la folie. Il écrivait tant de choses, des choses vraies, des choses sans valeurs. Des choses tristes, souvent; tout le temps. Des choses que je ne comprenais pas et que je ne comprendrai surement jamais.

Je n'avais pas d'amis. Les enfants du village en contrebas m’appelaient "la fille du fou" et disait que mon père avait vendu ma voix à un dragon pour avoir du talent. Puis ils me caillassaient. Ce n'était pas important. Je devais être là pour cuisiner pour papa, qui était faible. J'ai soigné des plaies avant de savoir écrire le nom de mon père. Et quand il m’oubliait à l'école, je rentrai simplement seule. Ce n'était pas bien grave que papa m'oublie car je savais que dans son cœur, j'étais là. Je me moquais de qui était Elisabeth; j'étais Columbia, fille de Columbus. Et quand papa jouait à devenir maman en pleurant, je lui prenais son rouge à lèvres pour écrire "tu es joli, papa", sur le miroir de la vieille coiffeuse. J'avais six ans, je venais le chercher papa quand les miliciens l'avait enfermé pour un motif que je ne comprenais pas. J’avais sept ans, je coiffais ses cheveux, je rangeais, je le mettais au bain, au lit. J'avais huit ans, je le forçais à manger, je le consolais sans rien pouvoir lui dire quand il pleurait la nuit. J'avais neuf ans, je le retenais quand il cherchait à sauter par nos vieilles fenêtres.

J'avais dix ans et tu m'as enlevée, entre les fleurs et les choux de notre petit jardin, dans notre maison tordue. Tu m'as arrachée à mon père et je savais que sans moi, il mourrait; je t'en ai voulu. Puis tu m'as abandonnée sur une terre inconnue et désolée et tu as attendu de voir si je mourrais ou si je survivrai. Étrange terre que Noiroc, où tout semble biscornu et vicié, hors du temps. Il n'y avait que de la tourbe à perte de vue, je m'en souviens encore... j'ai erré vaste étendue de plaines à l'herbe jaunie, aux arbres mort et à la terre noire. Les terres Fantômes. Tu m'as donné une petite cloche, pour t'appeler: je devais l'utiliser si j'avais trop peur et tu viendrais me dévorer, en finir avec moi. Il n'y avait pas encore de Wyrms là bas à cette époque-là. Il n'y avait rien, personne. Tu m'as tourmenté, tu as hanté mes nuits de cauchemars pour me briser, pour me forger peut-être. Tu étais partout autour de moi, et j’étais totalement seule pourtant. Papa n'étais plus là.

Mais je ne t'en veux plus. Tu m'as fais marcher avec les spectres et les défunts et au lieu de fuir comme tu l'aurais espéré j'ai marché silencieusement à leur côté, des heures durant. Un magnifique cortège de fantômes, la plus belle chose que j'avais jamais vu du haut de mes dix ans. Ils ont marché avec moi, me parlant sans que j'ai à dire quoi que ce soit. J'ai marché avec eux jusqu'à tomber d'épuisement. Les morts ne me font pas peur, puisqu'ils sont mes amis. J'en suis persuadée depuis ce jour à Noiroc. Les morts ne sont pas tristes. Seuls les vivants, comme mon pauvre père, sont tristes. Les morts de Noiroc me souriaient. Et je leur souris en retour, scellant mon destin de ton sang dans le mien, nos âmes liées pour servir l’implacable volonté de celui auquel tu t'étais soumis, le Grand Drake. D'ici, il n'y a plus grand chose à penser, mon frère, mon ami. Je suis devenue une Aile Écarlate et à la faveur du destin bienheureux ou mesquin, j'ai retrouvé mon bien-aimé père avec ce dragon qui disait être l'esprit réincarné de sa femme, ma mère.

Je n'y croyais pas, alors je ne la laissais pas être tendre avec nous. Tu savais bien, partageant ton esprit avec le mien, que j'aurai du le croire et qu'elle était celle que tu voulais comme alliée avant de me prendre comme seconde main. Je ne veux pas qu'elle me couvre de ses ailes, qu'elle s'imagine pouvoir me protéger. Je lui suis redevable d'avoir sauvé papa de ses pulsions de mort... mais je ne ressens rien, rien du tout. Cet esprit ne représente rien pour moi. Rien de plus que le chagrin de mon père, avec ses yeux bouffis et trop maquillés.

Quand j'agite la cloche, les spectres dansent pour moi selon la volonté du Grand Drake. Vas-tu danser avec nous ce soir?

✘ Pseudo Internet : Basterd.
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? En passant par le conduit des toilettes.
✘ Le Code : Validé.

✘ Nom : Manushya-Rakshasi, mais Rakshasa lui convient aussi.
✘ Surnom : l'Insaisissable.
✘ Âge : Environ deux cents ans.
✘ Type : Spectral, affilié Ténèbres/Air.
✘ Don qu'il vous a légué : Forme Spectrale : Grâce à son Alliance avec Rakshasa, Columbia peut se rendre temporairement intangible et ainsi traverser murs et autres surface et flotter à la manière d'un fantôme. Sa forme garde un aspect humain et elle est éventuellement reconnaissable mais elle est dans cet état incapable de saisir quoi que ce soit, ou même d'attaquer. La traverser fait cependant ressentir un très grand froid, qui peut paralyser brièvement les plus impressionnables. Elle ne pèse rien, ne fait aucun bruit et n'a aucun odeur sous sa forme spectrale.
✘ Nation d'origine : Ancienne Khi-Saab.

Rakshasa est un volute se ramassant sur lui-même et s’effilochant dans l'air comme s'il était fait de pur ectoplasme, sans matérialité. Son corps variable semble inconsistant, dansant dans les airs plus que volant, ne pensant absolument rien. Lorsque l'étrange créature étend ses longues ailes, il fait environ sept mètres d'envergure mais cela peut changer, puisqu'il n'a pas vraiment de forme précisément définie, monstre ectoplasmique sans tête, sans face. Si son corps et ses griffes semblent plus matérielles que ses ailes par exemple qui semblent pure ether, Rakshasa se résume à presque rien: un peu d'Ether, tel un fantôme plantant parmi les Humains qu'il déteste plus que tout. Il est oxygène, hélium et ectoplasme, aux yeux flamboyants dans les Ténèbres. Il danse dans la fumée d'une pipe d’opium, dans les ombres de la nuit, dans les esprits craintifs qu'il croise. Il est un monstre sans forme, un spectre, un fantasme qui se disperse quand on brasse l'air autour de soi et revient immédiatement après. Une entité de cauchemar qui aime se faire inhaler, respirer comme un peu de rêve de narguilé. On ne peut le saisir, même pas le chevaucher. Il n'est que quelques particules : Rakshasa, l’Insaisissable Démon Spectral dont le cœur est aussi noir et sec que les cendres de la terre. Une fumerolle ondulante, une frivolité, une émanation de pure vilénie.

Rakshasa suit ainsi comme parole d’Évangile les propos du Grand Drake, exécutant ses ordres avec une précision impitoyable. Pourtant, il est difficile de savoir si le Dragon Spectral haït les humains ou les voit comme inférieurs aux dragons; il est difficile de savoir s'il ressent quelque chose tout court car n'étant pas doué de parole, il n'est qu'un fantasme sans personnalité, extension mentale de sa dragonnière et vis-versa. Les deux échangent leurs pensées sans parler, sans s'offrir d'expressions faciales: leurs esprits sont connectés en un seul flux de pensées, véritable âme sœurs illustrant parfaitement la légende des Sang-Dragons; ce n'est pas de la complicité, pas de l'amour, pas de la domination. Il n'y a dans leur relation aucun sentiment connus des humains ou des dragons. Aussi, on peut dire que Rakhasa n'aime ni ne méprise rien, ne ressent ni désirs, ni ambition, ni colère. Il est un fantôme en pensées, une âme errante dont Columbia n'est que l'ancre physique dans ce monde. Il est le spectre d'une fille qui ne parle plus, et elle est la volonté d'une horreur désincarnée qui est devenu sa voix. Celle qui parle la langue des choses muettes, des choses mortes.